"Pollution sonore, visuelle": le projet d'une prison de 700 places inquiète toujours à Magnanville

Une annonce qui ne plaît pas à tout le monde. Le nouveau ministre de la Justice Gérald Darmanin a confirmé sa volonté de créer des places de prisons, notamment pour les personnes condamnées à de courtes peines. En tout, 15.000 places devraient voir le jour, notamment avec la construction de nouveaux établissements.
En Île-de-France, des communes sont concernées, notamment celle de Magnanville. En 2021, la ville des Yvelines avait déjà été évoquée pour mener à bien ce projet, celui d'une prison pouvant accueillir jusqu'à 700 détenus qui devrait être créée d'ici deux ans.
"Une énorme perte locative"
Un établissement pénitentiaire construit sur un terrain à quelques mètres de la maison d'Alain. Ce dernier, membre de l'association TMCP (Tous mobilisés contre la prison à Magnanville), dénonce le projet depuis plusieurs années.
"Pollution sonore, pollution visuelle. Sachant qu'une prison ça peut apporter une certaine délinquance autour. Une énorme perte locative. Vous voulez revendre votre maison, c'est 30% minimum en moins de sa valeur", énumère-t-il au micro de BFM Paris Île-de-France.
L'annonce de Gérald Darmanin a également ravivé les inquiétudes du maire de Magnanville, qui ne croit pas au projet de prison à taille humaine.
"Même si on construit une prison à Magnanville de 300 détenus au lieu de 600, à terme, elle aura 700-1.000 détenus donc ça ne tient pas. Il faut trouver le lieu, il faut discuter, se mettre autour d'une table", dénonce Michel Lebouc, maire de Magnanville.
Une prison de 800 places à Noiseau
Un projet similaire doit concerner Noiseau (Val-de-Marne), où un centre pénitentiaire de 800 places va être construit. Le maire déplore le manque de communication depuis le début de ce projet.
"L'État méprisait les élus puisqu'il me semble, qu'il aurait été naturel et normal de contacter le maire avant toute communication. Et de regarder avec lui ce qu'il était possible de faire sur la commune et les terres qui avaient été identifiées", dénonce l'édile, Yvan Femel.
Pour éviter ces constructions, les deux édiles ont proposé plusieurs alternatives en vain. Le gouvernement n'a pour l'heure pas donné suite à ces propositions.