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Paris Île-de-France

Pollution de l'air: bilan positif pour les purificateurs d'air installés dans une cour d'école parisienne

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Installés depuis juin 2023 dans une école du 9e arrondissement de Paris, ces purificateurs d'air ont significativement amélioré la qualité de l'air dans la cour de récréation. Le dispositif devrait être testé dans les lieux publics, comme les transports en commun.

Sa localisation ne favorise pas un air sain. Une école située dans le 9e arrondissement de Paris se trouve à deux pas des grands boulevards et d'autres axes majeurs de la capitale, favorisant la pollution atmosphérique.

De plus, la cour de récréation de l'établissement est enclavée, ce qui entraîne une pollution élevée dans la zone. Pour contrer cela, des purificateurs d'air ont été installés en juin 2023. Un an après, le résultat dans cette école est positif.

Les appreils sont allumés 10 minutes avant et pendant la récréation et sont capables de purifier 10m3 par seconde. Grâce à eux, 75% des particules sont attrapées, réduisant la pollution dans l'école de 30 à 40% par rapport à celle de la rue.

Préserver les élèves de certaines pathologies

Lutter contre les particules contenues dans l'air est devenu un combat essentiel pour assurer la bonne santé des élèves. Le dispositif est d'ailleurs efficace dans l'enceinte de l'établissement.

"À l’intérieur de la classe, il y a un manque de ventilation. Là, vous pouvez ouvrir côté cour, où se trouvent les purificateurs, et vous aurez moins de particules à l'intérieur de la pièce", explique à BFM Paris-Ile-de-France, le docteur Pierre Souvet, président de l'association Santé Environnement France.

Le spécialiste évoque l'importance de préserver les élèves de cet air pollué et cite quelques pathologies qui y sont liées, comme les allergies, l'asthme ou les infections des voies respiratoires, dont les symptômes sont favorisés par la pollution de l'air.

Pour l'instant, ce dispositif ne sera pas déployé dans d'autres écoles, mais il sera testé dans des lieux publics comme les transports en commun.

La pollution de l'air est un sujet particulièrement suivi. L'État français avait été condamné en 2021 et 2022 à verser 30 millions d'euros pour ne pas avoir renforcer son dispositif contre la pollution, et 10 millions en 2023.

Le Conseil d'Etat pointait alors des dépassements significatifs de certaines normes à Paris. Depuis, des efforts ont été fournis. L'organisme Airparif avait estimé en avril dernier que les émissions de particules fines et d'oxyde d'azote ont baissé entre 2019 et 2021 grâce au remplacement des véhicules roulant au gasoil.

Bettina De Guglielmo avec Mélanie Hennebique