Policiers agressés à Viry-Châtillon: condamnations définitives après le rejet des recours en cassation

La Cour de cassation a rejeté le recours de deux jeunes hommes condamnés dans l'affaire des policiers brûlés de Viry-Châtillon en 2016. (Photo d'illustration) - AFP
La Cour de cassation a rejeté ce mercredi le recours de deux jeunes hommes, âgés aujourd'hui de 23 ans, condamnés dans l'affaire des policiers brûlés de Viry-Chatillon en 2016, rendant définitives leurs condamnations à 18 ans de réclusion pour tentative de meurtre sur les fonctionnaires.
En avril 2021, après six semaines de procès en appel à huis clos, la cour d'assises des mineurs de Paris avait déclaré cinq des treize accusés coupables de tentative de meurtre sur des policiers.
Des peines "légalement appliquées"
La cour jugeait des faits du 8 octobre 2016: 16 personnes avaient attaqué, certaines avec des cocktails Molotov, deux voitures de police stationnées près du quartier de la Grande Borne, une vaste cité d'habitat social considérée comme l'une des plus sensibles d'Île-de-France.
La plus haute juridiction française, qui a examiné les deux pourvois le 16 février, a estimé dans sa décision rendue ce mercredi que la "procédure est régulière et les peines ont été légalement appliquées" par la cour d'assises des mineurs de Paris.
Selon l'arrêt de la Cour, "lorsque des violences ont été exercées volontairement et simultanément, dans une intention homicide, par plusieurs accusés, au cours d'une scène unique, l'infraction peut être appréciée dans son ensemble, sans qu'il soit nécessaire de préciser la nature des violences exercées par chacun des accusés sur chacune des victimes".
L'enquête menée en 2016 vivement critiquée
Par ailleurs, la cour d'assises "a caractérisé les principaux éléments à charge, résultant des débats, qui l'ont convaincue de la culpabilité" d'un des jeunes hommes qui s'était pourvu en cassation, précise la décision.
Parallèlement à cet ultime recours, la défense a attaqué la façon dont l'enquête avait été menée en 2016 par les policiers de la sûreté départementale de l'Essonne.
En juillet, une information judiciaire contre X pour "faux en écriture publique", "escroquerie au jugement" et "violences volontaires", le tout par "personne dépositaire de l'autorité publique" a été ouverte à Créteil, après plusieurs plaintes.
Depuis, une expertise est en cours: elle vise à retranscrire et analyser les enregistrements des gardes à vue afin d'en dévoiler les conditions précises.