BFMTV
Paris Île-de-France

Périphérique parisien à 50 km/h: une mesure "antisociale" et "illégitime" pour Agnès Pannier-Runacher

La ministre française de la Transition énergétique Agnès Pannier-Runacher quitte le palais de l'Elysée après le conseil des ministres hebdomadaire à Paris, le 15 novembre 2023.

La ministre française de la Transition énergétique Agnès Pannier-Runacher quitte le palais de l'Elysée après le conseil des ministres hebdomadaire à Paris, le 15 novembre 2023. - Ludovic MARIN © 2019 AFP

La ministre de la Transition énergétique estime que cette mesure pénalise les habitants de la banlieue, c'est-à-dire les principaux usagers du périphérique parisien.

La ministre de la Transition énergétique Agnès Pannier-Runacher a dénoncé ce vendredi 8 décembre une mesure "antisociale" et susceptible de générer davantage de bouchons et donc d'émissions de CO2, à propos du projet de la mairie de Paris de limiter la vitesse sur le périphérique à 50 km/h contre 70 km/h aujourd'hui, après les JO 2024.

"On ne prend pas une mesure, quand on est maire de Paris, sans prendre en compte tous les usagers du périphérique qui sont, comme par hasard, des gens qui vivent en banlieue, qui n'ont pas les mêmes moyens que les Parisiens, qui n'ont pas les mêmes transports en commun", a déclaré la ministre sur l'antenne d'Europe 1-CNews.

"Je trouve ça antisocial, je trouve ça illégitime."

"Si c'est pour générer plus de bouchons, c'est surréaliste, parce que ça génère plus d'émissions de CO2, donc, c'est vraiment de l'écologie à la petite semaine", a ajouté la ministre, à rebours des arguments invoqués pour justifier cette mesure annoncée fin novembre.

Une mesure pour réduire la pollution et le bruit

La mairie dirigée par Anne Hidalgo avait dit fin novembre, sa volonté de limiter la vitesse sur le périphérique à 50 km/h après les Jeux olympiques (du 26 juillet au 11 août 2024), en plus de réserver l'une des voies au covoiturage.

La mairie entend, par cette mesure, réduire la pollution et les nuisances sonores, notamment la nuit pour les 500.000 personnes qui vivent à proximité immédiate de cet axe, souvent dans des quartiers populaires.

Jeudi 7 décembre, la mairie a réitéré son intention de mettre en œuvre cette mesure, malgré l'opposition du gouvernement, exprimée par le ministre des Transports Clément Beaune.

Clément Beaune, pressenti pour être candidat à la mairie de Paris, a affirmé que l'État "ne validera(it) pas" fin 2024 la limitation à 50 km/h sur le périphérique parisien voulue par la mairie de Paris après les Jeux olympiques.

Le périphérique, l'un des principaux axes urbains d'Europe, est emprunté chaque jour par 1,2 million de véhicules, franciliens en majorité, et circulant à 80% avec, pour seul occupant, leur conducteur.

JMA avec AFP