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Paris Île-de-France

Ile-de-France: Clément Beaune reconnaît des "difficultés" dans les transports en commun

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À huit mois des JO, l'état du réseau des transports en commun francilien inquiète. Ce jeudi 7 décembre, le ministre des Transports Clément Beaune reconnaît des difficultés.

"Bien sûr il y a des difficultés dans nos transports publics aujourd'hui, JO ou pas JO", reconnaît Clément Beaune, le ministre des Transports. Invité de France Info ce jeudi 7 décembre, ce dernier a réagi aux propos de Jean Castex, actuel président de la RATP.

Le ministre des Transports estime qu'un "responsable politique doit nommer les choses" mais "que ce n'est pas un lanceur d'alerte", se défend-il. Il rappelle que les transports sont "organisés par la région Ile-de-France" et que "l'État les soutient".

Jean Castex, l'ancien Premier ministre dans une interview accordée aux Échos ce mercredi 6 décembre, a fustigé un réseau de transport "obsolète" avec "au moins huit lignes sur dix qui ne sont plus en état d'assurer un service public de qualité".

Déjà fin novembre, la maire de Paris, Anne Hidalgo, avait estimé qu'"on ne va pas être prêt" sur les transports publics dans la capitale au moment des Jeux olympiques 2024, évoquant un nombre et une fréquence de trains insuffisants à certains endroits.

Une année difficile mais "des améliorations"

Des inquiétudes grandissantes à huit mois du début des Jeux olympiques et paralympiques dans la capitale et ses alentours, alors que les chiffres de ponctualité d'octobre publié cette semaine, ne sont pas bons.

"Il y a des difficultés dans le réseau de transports publics qui ne sont pas d'hier et qui se sont accrues après le Covid, parce qu'il y a eu des manques d'effectifs", conçoit Clément Beaune.

Mais il se veut rassurant. "C'est l'année dernière que la reprise des transports publics s'est faite", juge le ministre. Il explique que 2022 a malgré tout été "difficile", mais depuis "il y a des améliorations, des recrutements".

Il prend l'exemple de la ligne 4, actuellement en travaux. "Elle est entièrement automatisée, ça va être fini dans quelques jours. C'est plus de fiabilité, moins de problèmes sociaux, moins de problèmes techniques, plus de confort pour les voyageurs", assure le ministre.

Mais Emmanuel Grégoire, le premier adjoint à la mairie de Paris n'est pas de cet avis. "Il y a 8 lignes sur 10 qui ne peuvent pas assurer un service public de qualité selon le patron de la RATP, mais le ministre préfère insulter Anne Hidalgo", fustige l'élu.

"Quand on est "responsable" des transports, ce n’est pas au niveau. En attendant, c’est les Franciliens qui trinquent", conclut Emmanuel Grégoire.

Alicia Foricher