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Paris Île-de-France

Paris: un tagueur condamné à 2 ans de prison avec sursis et à verser 17.000 euros à la mairie

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"Six Sax" était accusé d'être à l'origine de 169 "signatures" dans différents quartiers de la capitale.

De l'aveu de Nicolas Nordman, "la peine peut apparaître lourde". Mais l'adjoint en charge de la sécurité à la mairie de Paris l'estime "néanmoins justifiée parce qu'il n'est pas acceptable que certains se livrent à cette espèce de marquage sur les murs".

L'élu, comme l'ensemble de la municipalité, se félicite de la sanction prononcée contre le tagueur "Six Sax". Ce dernier a été condamné il y a peu à deux ans de prison avec sursis. Il devra également verser la somme de 17.000 euros à la mairie de Paris. Une première dans une affaire de tags.

"C'est quelqu'un qui depuis des mois se livrait dans certains quartiers parisiens à des signatures "Six Sax" sur les murs, a récapitulé Nicolas Nordman sur l'antenne de BFM Paris Île-de-France ce jeudi soir. L'adjoint d'Anne Hidalgo dénombre pas moins de 169 tags dont serait à l'origine le graffeur.

"Une pollution visuelle insupportable"

Fustigeant "une pollution visuelle insupportable" ayant entraîné huit millions d'euros de frais de nettoyage en 2022, selon les chiffres de la mairie de Paris, Nicolas Nordman voit en cette condamnation "un signal" envoyé "à toutes celles et tous ceux qui dégradent les murs parisiens, qui dégradent le mobilier urbain, qui dégradent les bâtiments publics".

Signe qu'elle dresse au rang de priorité la lutte contre les tags, la municipalité prévoit de déposer plainte systématiquement lorsque des dégradations sont repérées. "Nous nous constituons partie civile auprès du parquet pour qu'une enquête soit diligentée", précise l'élu. Parfois, "certains auteurs s'en vantent sur les réseaux sociaux", ils sont donc plus facilement repérables.

Dans le même temps, la police municipale a reçu la consigne de prendre les graffeurs en flagrant délit. Au total, 14 personnes ont été identifiées directement depuis le début de l'année. Elles ont reçu des amendes pouvant aller jusqu'à 1500 euros.

Florian Bouhot Journaliste BFM Régions