Paris: un collectif de riverains va déposer un recours pour un meilleur encadrement des terrasses

Les habitants du 11e arrondissement de la capitale souhaitent un meilleur encadrement des terrasses. Une association de riverains va déposer cette semaine un recours contre la ville de Paris pour "carences fautives".

Dans certains quartiers de la capitale, les terrasses estivales ou non, posent problème. En cause, le bruit et le passage que ces lieux de convivialités créés. Dans le 11ème arrondissement, les terrasses ne sont plus en odeur de sainteté. Anne est membre d’un collectif d’habitants du quartier. La tension entre riverains et restaurateurs est telle qu’elle préfère témoigner de façon anonyme.

"Ça génère énormément de bruit. Les piétons ont beaucoup de mal à passer, donc en plus les poussettes, les fauteuils roulants... c'est ça qui est très difficile", estime la membre du collectif Riverains11.

Un recours bientôt déposé

Excédée, l'association de riverains va donc déposer cette semaine un recours contre la ville de Paris pour "carences fautives". S’ils ne demandent pas une fermeture de ces lieux de vie, ils souhaitent un meilleur encadrement.

Ils reprochent à la mairie de Paris de ne pas lutter suffisamment contre les nuisances. Pour l'avocate du collectif, il faut que la mairie intensifie les contrôles et les sanctions. "Il n'y a pas de contrôles, ou alors des contrôles qui sont totalement invisibles et surtout les sanctions sont totalement inopérantes", juge Aurélie Gillet-Marta.

"Un établissement préfère ne pas respecter la loi et payer une éventuelle amende qu'il aura au bout de plusieurs avertissements plutôt que perdre 5 ou 10 tables", poursuit l'avocate.

Moins de terrasses estivales en 2022

Des reproches infondés selon Nour Durand-Raucher, délégué EELV à la prévention, à la sûreté et à la médiation à la mairie du 11e arrondissement.

"Nous sommes ceux qui avont refusé le plus de terrasses estivales, nous sommes déjà dans un cadre restrictif, nous contrôlons. Et je donne désormais la consigne aux effectifs de retirer immédiatemment une terrasses estivale quand on constate un abus volontaire", explique l'élu au micro de BFM Paris Ile-de-France.

Les restaurateurs ne sont pas réticents aux contrôles, mais alertent sur la réduction du nombre de terrasses… et sur les conséquences économiques pour le secteur. "On a presque 8000 refus de terrasses sur les 12.000 que nous avions l'année dernière, donc ça fait quand même en global 20.000 emplois de moins que l'année dernière", indique David Zenouda, président de l'UMIH nuit Paris Ile-de-France.

A l'ouverture des terrasses estivales le mois dernier, seules 3000 à 4000 autorisations de terrasses estivales avaient été délivrées, selon un recensement de l’UMIH.

Loïc Gazar, Nicolas Chamontin et Alicia Foricher