Terrasses estivales à Paris: certains restaurateurs attendent toujours leur autorisation

Cette année, la réglematation pour installer une terrasse est devenue plus compliquée, que les deux années précédentes.

Alors que les terrasses estivales ont fait leur retour dans la capitale, certains restaurateurs n'ont toujours pas d'autorisation pour en installer. Depuis le 1er avril dernier, ils ont pourtant la possibilité d'installer des terrasses estivales, à condition bien sûr de recevoir une autorisation de la mairie.

"Je suis toujours en attente, la mairie de Paris s'est déplacée, est venue voir sur place, a donné un premier accord et la mairie d'arrondissement a refusé", explique Denis Abbas, gérant du restaurant Le Mont Valion.

Le délai d'attente est long. David Zenouda, patron du restaurant Le Break, en sait quelque chose. Pour cause, il a fait sa demande d'installation d'une terrasse éphémère pour le 1er avril, il y a deux mois. Il n'a pour l'heure obtenu aucune réponse. Le manque à gagner depuis 13 jours est déjà important.

"J'ai déjà une terrasse ici qui fait 80 couverts, indique-t-il. Il suffit de compter [une terrasse estivale] c'est 30 à 40% de chiffre d'affaires en plus, ce n'est pas négligeable le midi, comme le soir."

"Il y a moins d'autorisations"

Cette année, l'installation d'une terrasse est devenue plus compliquée que les deux années précédentes. La réglementation est devenue plus rigide et le nombre de places ainsi limité. Pour Ariel Weil, maire de Paris Centre, c'est tout simplement un retour à une gestion normale, d'avant crise sanitaire.

"On n'est plus désormais, dans le cadre exceptionnel qui avait été imposé par la crise Covid et la nécessité d'aider une profession qui était aux abois, déclare-t-il. On est revenus à un cadre plus traditionnel d'autorisations. On regarde au cas par cas et, forcément, il y a moins d'autorisations."

À Paris Centre, les chiffres parlent d'eux-mêmes. Sur les 2000 dossiers déposés, 1000 ont été refusés et 500 sont encore en attente. Dans la capitale, cette année, près de 3500 terrasses éphémères devraient être installées, contre 12.000 en 2021.

Yaëlle Kahn et Solenne Bertrand