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Paris: occupée par des migrants depuis une semaine, la Gaîté Lyrique ferme "jusqu'à nouvel ordre"

Dans le 3e arrondisement de Paris, la gaîté lyrique est occupée depuis mardi 10 décembre au soir par des mineurs isolés à la rue et le collectif des Jeunes de Belleville.

Dans le 3e arrondisement de Paris, la gaîté lyrique est occupée depuis mardi 10 décembre au soir par des mineurs isolés à la rue et le collectif des Jeunes de Belleville. - BFM Paris Ile-de-France

La Gaîté Lyrique a annoncé, ce mardi, sa fermeture "jusqu'à nouvel ordre", en raison de l'occupation du lieu par 250 mineurs isolés depuis près d'une semaine. Elle demande une solution rapide de relogement.

La Gaîté Lyrique a annoncé, ce mardi 17 décembre, sa fermeture au public, et ce "jusqu'à nouvel ordre", alors que 250 migrants mineurs isolés occupent depuis le 10 décembre dernier la salle de spectacle parisienne dans l'attente d'une solution d'hébergement.

Si le communiqué de la salle souligne le "caractère subi et soudain de cette occupation", il rappelle également "le caractère légitime de la revendication du collectif visant à obtenir un toit pour ces 250 personnes" tout en dénonçant "l'inaction" des services de la ville de Paris et ceux de l'Etat.

Interrogé par l'AFP lundi, David Robert, porte-parole de la Gaîté Lyrique, s'était déjà montré compréhensif envers le mouvement d'occupation, mené par des "jeunes super respectueux" réunis autour du Collectif des Jeunes de Belleville.

Dans le communiqué transmis mardi, la communication de la salle assure qu'il "est impensable, au risque de les mettre en danger, de rejeter ces personnes à la rue, au milieu du mois de décembre, alors que les températures avoisinent 0°".

Mais David Robert détaillait aussi "plusieurs centaines de milliers d'euros de pertes directes" en raison de l'annulation d'évènements privés et publics depuis le début de l'occupation.

"Trouver sans délai une solution de relogement"

La Gaîté Lyrique demande donc à la ville de Paris "de trouver sans délai une solution de relogement pour ces 250 jeunes, et ce quelle que soit la position de l'Etat", qui est compétente en matière d'hébergement d'urgence.

"Nous ne disposons pas de locaux vides que nous pourrions utiliser du jour au lendemain", avait fait valoir lundi auprès de l'AFP le premier adjoint à la maire de Paris, Patrick Bloche.

"Il s'agit d'une occupation illicite d'un bâtiment par des migrants reconnus majeurs par les services sociaux de la ville de Paris", avait pour sa part souligné à l'AFP la préfecture de la région Île-de-France.

La ville de Paris avait déjà été confrontée entre avril et juillet 2024 à l'occupation par des mineurs isolés d'un de ses lieux, la Maison des Métallos, dans le 11e arrondissement. Ceux-ci avaient été relogés dans des gymnases, après un premier refus de réquisition du lycée Brassaï par la région. C'est d'ailleurs ce même lycée que la mairie de Paris a de nouveau proposé pour reloger les mineurs isolés de la Gaîté Lyrique.

E.F avec AFP