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Paris Île-de-France

Occupée par des mineurs isolés, la Gaîté lyrique annule des événements et dénonce "l'inaction" de l'État

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Depuis cinq jours, la Gaîté lyrique est occupée par 200 mineurs isolés sans solution de logement. Ils réclament un toit pour être au chaud. En conséquence, l'établissement a annulé plusieurs événements et dénonce l'inaction des autorités pour trouver une solution de relogement.

La Gaîté lyrique a annoncé, dans un communiqué, annuler "à regret" le festival Marathon du samedi 14 décembre au soir et le Noël solidaire programmé ce dimanche. "Les équipes s’efforcent de conserver le lieu ouvert et de maintenir les autres activités", est-il indiqué.

En cause, l'occupation des lieux par 200 mineurs isolés à la rue, depuis le 10 décembre dernier. Ils sont entrés, à l'appel du collectif des Jeunes du Parc de Belleville, dans la salle de spectacle parisienne pour demander un toit alors que les températures sont particulièrement froides ces derniers jours. L'occupation a débuté lors d'une conférence sur l'accueil des réfugiés, organisée par la fondation Croix-Rouge.

Danièle Obono, députée LFI de Paris, avait écrit un message sur les réseaux sociaux en appelant la mairie et la préfecture à trouver "un hébergement" pour "ces jeunes abandonnés à la rue" qui "sont en danger".

"Incapacité de dialogue" entre l'Etat et la Ville de Paris

Même position pour la Gaîté Lyrique, après cinq jours d'occupation. Même si celle-ci "regrette le caractère subi et soudain de cette occupation", elle "rappelle le caractère légitime de la revendication du collectif".

"Aujourd’hui, alors que les incidents se multiplient, que la fatigue et l’inadaptation des espaces pèsent chaque jour davantage et font monter la tension, nous dénonçons vivement l’inaction et l’incapacité de dialogue entre les services de l’Etat et ceux de la Ville de Paris. Cette inaction met clairement en danger les personnes hébergées et les équipes qui affrontent seules la situation, sans aucun calendrier de résolution. Faut-il attendre que la situation se dégrade encore davantage, ou qu’il y ait des victimes pour que cesse cette inaction des autorités compétentes et responsables?", a dénoncé l'établissement.

"A défaut de quelque proposition concrète de relogement de la part de l'Etat et la Ville de Paris, il est impensable de rejeter ces personnes à la rue, au mois de décembre, alors que les températures avoisinent 0°", ont réaffirmé les membres de la Gaîté lyrique.

Emma Forton