Paris: le sénateur communiste Ian Brossat lance une pétition pour réquisitionner les logements vides

Alors que la capitale connaît une importante baisse des températures, le sénateur demande la réquisition des logements vides parisiens pour héberger les personnes sans-abri.

Il dénonce un "éléphant au milieu de la pièce". Le sénateur communiste de Paris Ian Brossat appelle ce lundi 8 janvier à signer sa pétition pour la réquisition des logements vacants à Paris pour héberger les personnes sans abri.

"Des températures glaciales. Des milliers de personnes dehors. Et pourtant, des bâtiments sont vides. Je demande la réquisition de ces bâtiments", écrit le sénateur sur X.

Le plan grand froid a été déclenché par la préfecture en Île-de-France, permettant l'ouverture de 274 places d'hébergement d'urgence supplémentaire dans la semaine du 8 janvier, mais plus de 3.015 personnes sans-abris ont été décomptées à Paris lors de la dernière édition de la Nuit de la solidarité, rappelle Ian Brossat dans sa pétition.

"Tel un éléphant au milieu de la pièce, le nombre de bâtiments et de logements vacants continue d’augmenter quand tant de personnes dorment à la rue", ajoute-t-il.

262.000 logements inoccupés

En effet, selon une étude de l'Atelier Parisien d'Urbanisme (APUR) publiée en décembre dernier, plus de 262.000 logements de la capitale sont inoccupés, soit un logement sur cinq. Un fait "inacceptable" et "insupportable" pour Ian Brossat qui rappelle que Paris connaît un épisode de froid avec des températures négatives et des ressentis proches des -10.

"Seul le préfet peut permettre la réquisition de bâtiments. De fait, il n’utilise jamais ce droit. Il est temps pour les communes de récupérer cette compétence, elles qui sont au plus près du terrain. Nous demandons à ce que le gouvernement permette à la Ville de Paris de réquisitionner", écrit le sénateur.

Le ministre délégué au Logement, Patrice Vergriete, a annoncé ce lundi que des crédits supplémentaires de 120 millions d'euros seront engagés pour "renforcer le système d'hébergement d'urgence" sur tout le territoire. Une enveloppe qui correspond à 10.000 places supplémentaires.

Emilie Roussey