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Paris: Laurent Nunez estime que la consommation de crack "n'est plus un problème de police"

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Le préfet de police de Paris assure continuer l'action menée depuis le démantèlement du dernier camp de consommation de crack, mais estime aujourd'hui que le problème relève des acteurs sociaux pour la prise en charge des consommateurs.

La situation maîtrisée? Alors que Laurent Nunez avait fait de la lutte contre le trafic de crack à Paris son cheval de bataille lors de son arrivée au poste de préfet de police à l'été 2022, il estime aujourd'hui avoir fait sa part concernant ce stupéfiant qui est devenu un véritable fléau dans le nord de la capitale.

"Le problème résiduel du crack, ce n'est plus un problème de police", a déclaré Laurent Nunez, invité ce jeudi 16 novembre du Face à Face sur BFMTV-RMC, assurant qu'il s'agissait désormais d'un "problème de prise en compte sanitaire et sociale".

Une action "résolue" contre le trafic

En juillet dernier, le préfet de police avait dressé un bilan "positif mais pas suffisant" des mesures prises pour lutter contre le trafic de crack dans le nord parisien. Il s'était toutefois félicité du démantèlement du dernier du camp de consommateurs dans le square Forceval, situé dans le 19e arrondissement.

"Il n'y a pas plus de camp de consommation à ciel ouvert. Il a été démantelé en octobre 2022, comme me l'a demandé le ministre", a-t-il rappelé ce jeudi matin.

Le préfet de police évoque aujourd'hui une action judiciaire menée de manière "résolue" et assure qu'il compte "continuer l'action que je mène de présence policière, de dispersion, d'interpellation des vendeurs". Il affirme par ailleurs que les forces de l'ordre "interpellent énormément de vendeurs" de crack.

Le problème qui subsiste aujourd'hui réside dans la présence de consommateurs de ce stupéfiant, déclare le préfet de police. "Il reste effectivement des consommateurs qui, dans le nord-est parisien, se déplacent d'une zone à l'autre", reconnaît-il.

Un problème qui ne relève, selon lui, plus de l'intervention de la police, mais des acteurs sociaux pour prendre en charge ces consommateurs.

"Les policiers ne sont pas des médecins. Moi, je ne demande pas aux médecins d'aller interpeller des trafiquants de stups. Maintenant, il faut que chacun fasse sa part du travail. Tout cela est en route, mais nous n'avançons peut-être pas au même rythme", a-t-il conclu.

Laurène Rocheteau