Paris: fin de l'action des militants d'Extinction Rebellion dans le 10e arrondissement

Après trois jours de mobilisation, les militants d'Extinction Rebellion ont quitté le boulevard Bonne-Nouvelle. Avec cette action, les activites demandaient aux deux candidats à l'élection présidentielle, Emmanuel Macron et Marine Le Pen, de prendre des engagements pour la protection de l'environnement.
"Arrêter ce système qui nous détruit"
Trois jours plus tard, les membres du collectif dressent un premier bilan du rassemblement. Si certains, comme Clément, se félicitent de l'organisation: "on s'est installés très rapidement, toutes les équipes étaient super bien dirigées, tout était nickel". D'autres, se réjouissent des rencontres qu'ils ont pu faire.
"On a pu rencontrer des gens qui passaient, des gens qui ne sont pas habitués au militantisme, explique à BFM Paris, Sébastien. D'un point de vue médiatique, on a parlé d'écologie, une absente très forte de cette campagne, alors que l'urgence est là et que c'est très grave. On a réussi aussi à parler d'un autre imaginaire de cette société autre que l'on doit créer pour éviter l'extrême-droite, mais aussi arrêter ce système qui nous détruit."
Plutôt bien accueilli par les riverains, le mouvement a attiré des passants séduits par l'ambiance. "J'ai vraiment adoré la cause, explique Elliot, un participant au rassemblement. Le fait que ce soit transformé en festival humain, du coup, ça m'a plu et je suis resté."
Des élus indignés
Mouvement pacifique depuis sa création, Extinction Rébellion revendique une occupation respectueuse du quartier. Mais sur Twitter, plusieurs élus se sont notamment indignés des tags laissés par les manifestants.
"Il y a de la peinture partout dans le quartier bloqué. Haine de la démocratie, haine du capitalisme, haine des autres, haine de soi...", écrit Aurélien Véron sur son compte Twitter.
De son côté, Geoffroy Boulard, maire du 17e arrondissement, a dénoncé une "occupation illégale de l'espace public en plein Paris".
Si Extinction Rébellion a dit quitter les lieux hier soir, d'autres groupes pourraient continuer à occuper la Porte Saint-Denis toute la journée de mardi.