Paris: EELV et Génération.s redemandent à Anne Hidalgo un programme d'investissement

Conférence de presse d'Anne Hidalgo, le 1er mars 2021 à Paris - Jacques WITT © 2019 AFP
Les groupes EELV et Génération.s du Conseil de Paris, alliés municipaux de la maire PS Anne Hidalgo, lui ont redemandé jeudi d'établir d'ici fin 2021 un programme d'investissement de mandature (PIM), "outil de pilotage et de bonne gestion" selon eux.
"Renoncer à présenter un PIM aux élus parisiens, c'est placer hors du champ du débat démocratique le choix des priorités en matière d'investissement à Paris", déplorent Fatoumata Koné, présidente du Groupe écologiste de Paris, et Nathalie Maquoi, son homologue de Génération.s, dans un courrier adressé jeudi à la maire, qui s'est déclarée dimanche candidate à l'élection présidentielle de 2022.
"Un dispositif démocratique"
Depuis la réélection de cette dernière à l'Hôtel de Ville, en juin 2020, ces deux groupes membres de la majorité de gauche appellent à la présentation de ce programme, dans lequel les deux élues voient notamment "un dispositif démocratique dont nous ne pouvons priver les Parisiens".
Avant le vote du budget supplémentaire 2021 de la Ville, lors du Conseil de Paris de juillet, les écologistes mais aussi l'opposition MoDem avaient alerté sur la décision de l'exécutif municipal - dont font partie EELV et Génération.s - de ne pas présenter de PIM.
L'opposition LR avait elle dénoncé la "hausse de l'endettement" de la Ville, estimant que le seuil des 7 milliards d'euros de dette est "dans le viseur".
Paul Simondon, l'adjoint (PS) aux finances, avait répondu que le programme d'investissements à hauteur de 1,45 milliard d'euros présenté en décembre 2020 représentait une première feuille de route. "Il y aura des annonces d'investissement au fur et à mesure des projets", avait-il ajouté en justifiant l'absence de PIM par le "manque de visibilité sur le rétablissement de la situation économique, et donc le rétablissement de nos recettes", mais aussi par le dialogue en cours avec l'Etat pour obtenir plus d'aide.
Mais pour Fatoumata Koné et Nathalie Maquoi, "l'argument du manque de visibilité financière (...) ne peut en aucun cas suffire à justifier que le PIM ne soit ni établi ni débattu."