BFMTV
Paris Île-de-France

Paris: après les critiques sur le manque d'entretien, la mairie inaugure une nouvelle place piétonne dans le Marais

Vue générale de la tour Eiffel, à Paris le 9 mars 2022.

Vue générale de la tour Eiffel, à Paris le 9 mars 2022. - JOEL SAGET © 2019 AFP

La place Albert-Memmi a été inaugurée ce mardi. Un projet représentatif de la volonté de la municipalité de préserver et rénover le mobilier urbain.

Plantes et mobilier urbain historique flambant neufs, véhicules motorisés interdits, ce Paris idéalisé a le visage d'une nouvelle place piétonne inaugurée mardi au coeur du Marais, une réponse aux critiques sur le manque d'entretien du patrimoine dans la capitale.

L'entrée de métro Guimard, les trois bancs Davioud, la fontaine Wallace et les pavés, tous neufs ou restaurés, donnent une allure Second Empire à cette portion de la rue du Temple, à deux pas de l'Hôtel de Ville.

Un projet exemple

Sur cette rue autrefois ouverte à la circulation, voitures, motos et scooters sont désormais interdits, vélos et trottinettes doivent mettre pied à terre, un arbre et de larges jardinières offrent un brin de végétalisation.

La place Albert-Memmi, un intellectuel juif franco-tunisien mort en 2020, est un "démonstrateur de ce que nous voulons faire à Paris", a déclaré Emmanuel Grégoire, premier adjoint (PS) de la maire Anne Hidalgo, critiquée depuis 2021 par des opposants non politisés réunis derrière le mot-clé SaccageParis.

Ces derniers accusent la majorité de gauche de délaisser le mobilier historique et dénoncent les aménagements modernes, photos à l'appui. Un collectif a même racheté un banc Davioud pour l'offrir à la ville, pour souligner l'urgence de les protéger.

"Une transformation de Paris"

C'est l'un des bancs qui garnit désormais la place, a indiqué le maire PS de Paris Centre Ariel Weil, mettant en avant une "reconfiguration de tout le quartier", qui fait "place aux usages du futur" sans oublier le passé.

SaccageParis "n'est pas le guide de notre action", a soutenu M. Grégoire, interrogé par l'AFP. "En revanche, c'est notre souhait de montrer qu'on peut faire une transformation de Paris - plus de piétonnisation, plus de végétalisation - avec un haut niveau d'exigence", a ajouté l'adjoint à l'urbanisme, favori d'Anne Hidalgo pour sa succession en 2026.

Une semaine auparavant, l'élu socialiste avait reconnu dans les critiques de SaccageParis des "irritants de bon sens", qui avaient "stimulé" ses services pour la rédaction de son "manifeste pour la beauté", référentiel du mobilier urbain dans lequel il réaffirme sa volonté de protéger le mobilier historique sans pour autant "figer" la ville.

L.R. avec AFP