"On est tous choqués": un élève témoigne après les menaces de mort contre un professeur du Chesnay

Un professeur de mathématiques a été menacé de mort par un de ses élèves sur Instagram dimanche. Un lycéen interrogé par BFMTV confie son incompréhension et évoque un enseignant "très apprécié".

Une nouvelle menace envers un enseignant. Ce dimanche 17 décembre, un adolescent de 16 ans scolarisé au lycée Blanche-de-Castille du Chesnay-Rocquencourt a été interpellé après avoir proféré des menaces de mort envers son professeur de mathématiques sur les réseaux sociaux.

Au micro de BFMTV, un autre élève de l'enseignant confie son incompréhension. "C'est un professeur qui est très apprécié au lycée, qui aime vraiment ce qu'il fait, qui aime son métier, qui aime le temps passé avec ses élèves, qui aime transmettre... Tout le monde l'aime bien, quand on a appris on était tous choqués", confie-t-il.

Le lycéen placé en garde à vue

Dans une publication publiée sur Instagram, l'adolescent interpellé écrivait en anglais sa volonté de tuer son professeur. "C'est un putain d'intello que personne n'aime", "je vais l'agresser et le battre à mort", était-il notamment écrit, avec une photo de l'enseignant.

"Il y a eu des menaces qui vont au-delà de la menace de mort, des menaces de torture", poursuit le lycéen interrogé par BFMTV. "On se dit 'comment c'est possible d'avoir ce genre d'idée en 2023?' (...) On a besoin de se retrouver avec tous les élèves et le corps enseignant pour calmer la situation".

Richard Delepierre, maire du Chesnay-Rocquencourt, a réagi au micro de BFMTV. "Tout laisse à penser que l'on est sur des écrits qui ont dépassé la pensée de l'élève qui n'a pas mesuré la gravité de ce que signifiait aujourd'hui de poster ce genre de propos sur les réseaux sociaux", selon lui.

Le professeur, prévenu par la police, a déposé plainte dimanche. Le jeune homme de 16 ans, inconnu des services de police et décrit comme "isolé" et absentéiste, a été placé en garde à vue le jour même. Celle-ci pourrait être prolongée dans l'après-midi.

Mathias Fleury