BFMTV
Paris Île-de-France

Moins d'accidents et d'embouteillages: une première étude sur le périphérique à 50 km/h dévoilée

placeholder video
Mis en place dès le 1er octobre 2024, l'abaissement de la vitesse à 50 km/h sur le périphérique parisien a rythmé la vie des automobilistes depuis plusieurs semaines. Une première étude a tenté de mesurer les effets de cette mesure.

Les automobilistes circulent à 50 km/h maximum sur le périphérique parisien depuis désormais trois mois. Une première étude basée sur les mois d'octobre et novembre 2023 et 2024 a tenté de mesurer les effets de cette mesure.

D'après les résultats obtenus, une baisse de 20% des accidents et embouteillages a été constaté, ainsi qu'une baisse de 4% du bruit et une baisse de la pollution de l'air. Il est toutefois impossible de dire si ces évolutions sont liées à l'abaissement de la vitesse ou à la météo.

"Deux mois dynamiques "

Ce premier bilan, considéré comme positif, été mené à l'aide de la Direction de la voirie de la Ville de Paris, de la Direction du climat de la voirie, de Bruitparif ou encore d'Airparif. L'objectif était "d’avoir les résultats les plus justes et les plus concordants, car tout le monde partage aujourd’hui les mêmes sources de données”, explique Alexandre Labasse, directeur de l’atelier parisien d’urbanisme, à BFM Paris Ile-de-France.

“Ces stratégies-là, on voit qu’elles sont efficaces et efficientes. Ce sont des chiffres qui le donnent, on ne travestit pas les chiffres", ajoute-t-il.

"Ce qu’on peut dire est que, là, on a deux mois dynamiques, donc c’est évidemment intéressant de prolonger cette étude plus longtemps, peut-être sur trois mois, six mois, un an, pour voir sur le plus long terme quel est l’impact réel”, précise Alexandre Labasse.

Une autre étude en cours

Sauf que ces chiffres sont loin d'être probants, d'après l'association 40 millions d'automobilistes. Son président, Philippe Nozière, les conteste. "Bien sûr, en matière de bruit, il y a un peu moins de bruit, mais il n'y a pas d'évolution significative", avance-t-il.

D'après lui, le passage à 50 km/h est "une décision qui a été prise sans aucune étude préalable". L'association d'usagers a créé un comité indépendant d'évaluation. Leur propre étude est en cours. Les résultats sont attendus pour le mois de janvier.

Léo Marchegay, Bettina de Guglielmo avec Mélanie Hennebique