BFMTV
Paris Île-de-France
Alerte info

Manifestation d'ultradroite à Paris: l'interdiction suspendue par la justice

La balance d'une statue de la déesse de la Justice, au Palais de Justice de Rennes, le 19 septembre 2017

La balance d'une statue de la déesse de la Justice, au Palais de Justice de Rennes, le 19 septembre 2017 - LOIC VENANCE

Le préfet de police de Paris, Laurent Nunez, avait signé un arrêté interdisant cette manifestation d'ultradroite. Le tribunal administratif a suspendu l'interdiction.

L'interdiction de la manifestation d'ultradroite, prévue ce vendredi 1er décembre à Paris, a été suspendue par le tribunal administratif de Paris, a appris BFMTV auprès de l'avocat des "Natifs", l'un des héritiers de Génération identitaire.

C'est le préfet de police de Paris, Laurent Nunez, qui avait signé un arrêté interdisant cette manifestation en hommage au jeune Thomas, tué lors d'une fête de village dans la Drôme, anticipant un risque de troubles à l'ordre public.

Dans sa décision, la justice estime que l'arrêté "contesté porte atteinte à la liberté de manifestation" et qu'il n'y a "aucune raison objective justifiant l’interdiction". Initialement prévu devant la Sorbonne, le rassemblement a été déplacé place du Panthéon, a annoncé le groupuscule "Les Natifs" sur les réseaux sociaux.

"Un regain des rassemblements d'ultradroite"

Depuis la mort de Thomas, 16 ans, poignardé à la fin d'un bal de village à Crépol (Drôme), drame pour lequel neuf jeunes ont été mis en examen, des appels à manifester en France émanant de groupes d'ultradroite se multiplient sur les réseaux sociaux.

Le week-end dernier, une centaine de militants cagoulés venus de différentes villes ont manifesté violemment dans les rues de Romans-sur-Isère dans le but d'en "découdre" avec les jeunes du quartier de la Monnaie, d'où sont issus plusieurs des mis en cause dans la mort de Thomas.

"Il y a un regain des rassemblements d'ultradroite aussi à Paris. Nous sommes extrêmement attentifs", a insisté le préfet le police.

Boris Kharlamoff avec Fanny Rocher avec AFP