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Paris: le préfet de police va interdire un rassemblement d'extrême droite prévu devant la Sorbonne

La Sorbonne (illustration)

La Sorbonne (illustration) - LOIC VENANCE / AFP

INFO BFMTV. La décision est justifiée par la crainte de troubles à l'ordre public lors de ce rassemblement, qui devait avoir lieu vendredi soir.

Le préfet de police de Paris, Laurent Nunez, va signer ce mercredi 29 novembre un arrêté interdisant une manifestation d'extrême droite en fin de semaine, a appris BFMTV.

Le rassemblement, organisé à l'appel d'un collectif et déclaré en préfecture, devait avoir lieu vendredi soir, à 19 heures devant la Sorbonne. Selon nos informations, les autorités anticipent un risque important de troubles à l'ordre public, ce qui motive la décision du préfet.

Des risques "d'incitation à la haine et à la violence"

Laurent Nunez a expliqué sa décision en déclarant que "dans ce type de rassemblement, on a des propos tenus qui sont des propos d'incitation à la haine et à la violence", rapporte l'AFP.

Le rassemblement prévu vendredi soir a été lancé par Les Natifs, l'un des héritiers de Génération identitaire, dissout en mars 2021. Initialement prévu devant la Sorbonne, il a été déplacé place du Panthéon, a annoncé mercredi soir le groupuscule sur les réseaux.

"Au-delà déjà en soi du trouble à l'ordre public que représente le fait de tenir ce type de propos, il y a des troubles à l'ordre public matériel, on a bien vu ce qu'il s'est passé à Lyon, à Romans-sur-Isère. Donc forcément je vais interdire ce rassemblent", a poursuivi Laurent Nuñez.

Des appels à manifester en France

Depuis la mort de Thomas, 16 ans, poignardé à la fin d'un bal de village à Crépol (Drôme), drame pour lequel neuf jeunes ont été mis en examen, des appels à manifester en France émanant de groupes d'ultradroite se multiplient sur les réseaux sociaux.

Le week-end dernier, une centaine de militants cagoulés venus de différentes villes ont manifesté violemment dans les rues de Romans-sur-Isère dans le but d'en "découdre" avec les jeunes du quartier de la Monnaie, d'où sont issus plusieurs des mis en cause dans la mort de Thomas.

Lundi soir, huit personnes ont aussi été interpellées, soupçonnées d'avoir participé à un cortège non déclaré dans le centre-ville de Lyon. À Paris enfin, six membres de la mouvance hooligan affiliés à l'ultradroite, dont quatre fichés S, ont été interpellés lundi soir lors d'un regroupement de supporters du Paris Saint-Germain (PSG).

"Il y a un regain des rassemblements d'ultradroite aussi à Paris. Nous sommes extrêmement attentifs", a insisté le préfet.

Le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin a annoncé mardi demander la dissolution de trois groupuscules d'ultradroite, parmi lesquels la Division Martel.

Alexandra Gonzalez avec Laurène Rocheteau et AFP