"Les débats ne sont pas tenus": le Conseil de Paris accumule du retard, les groupes municipaux s'agacent

Les présidents des groupes municipaux ont décidé de concentrer les débats du conseil de mai jusqu'à 23 heures ce jeudi pour éviter que les discussions ne continuent jusqu'à samedi en raison du lourd retard accumulé.

De lourds retards qui excèdent les conseillers municipaux. Le Conseil de Paris, qui a commencé à siéger ce mardi 21 mai, continuera les discussions jusqu'à 23 heures ce jeudi avant de reprendre une nouvelle fois vendredi, jusqu'à épuisement des délibérations.

Un programme dense pour éviter aux élus de siéger samedi malgré les nombreux retards qui ont été pris depuis le début du conseil du mai. La décision a été prise mercredi au terme d'une réunion entre les présidents des groupes du conseil municipal. "Il a été convenu que nous siégerons ce jeudi jusqu'à 23 heures et que l'idée est de siéger vendredi jusqu'à l'épuisement de l'ordre du jour", a détaillé Patrick Bloche adjoint socialiste en charge du Conseil de Paris.

"Nous pourrions dans ces conditions, ne pas siéger samedi. C'est l'objectif visé."

Sans cette décision, la séance qui dure généralement du mardi au jeudi et jusqu'au vendredi à de rares occasions, aurait pu se poursuivre samedi voire même lundi. De quoi agacer les élus.

Les questions d'actualité rallongées

"Les débats ne sont pas tenus", soufflent plusieurs groupes politiques dans les couloirs de l'Hôtel de ville. Ne serait-ce que ce mardi matin, la communication sur le handicap a débuté avec une heure de retard. Autre exemple ce mercredi après-midi, où les questions d'actualité ont duré 40 minutes de plus.

Le règlement intérieur du conseil détaille pourtant les temps d'interventions. Les élus disposent de trois minutes pour poser leur question. La réponse est de trois minutes également. Et le droit de réplique est de deux minutes.

De son côté, la maire de Paris Anne Hidalgo a pris à plusieurs reprises la parole pour commenter notamment les réponses du préfet de police Laurent Nuñez comme sur la pérennisation de la voie réservée sur le périphérique ou les Jeux olympiques.

Nicolas Dumas, avec Juliette Moreau Alvarez