Le masque bientôt obligatoire partout à Paris? "Rien n'est impossible", assure Anne Souyris

Invitée de BFM Paris ce lundi, l'adjointe à la Santé d'Anne Hidalgo n'a pas fermé la porte à une obligation de porter le masque dans toute la capitale si les Parisiens ne respectaient pas mieux cette mesure.

Après avoir dévoilé une première liste de lieux concernés par le port obligatoire du masque à Paris, la préfecture de police a étendu samedi le périmètre des zones où s'applique cette mesure.

Mais face à l'incompréhension que suscite le choix des endroits où il est obligatoire de porter le masque, nombreux sont les Parisiens et spécialistes de santé à demander à ce que la totalité de la capitale devienne une "zone masquée".

Invitée de BFM Paris ce lundi, Anne Souyris, adjointe d'Anne Hidalgo à la Santé, n'a pas fermé la porte à une obligation du port du masque partout à Paris. "Rien n'est impossible", a-t-elle assuré, déplorant le non-respect de cette mesure.

"L'important c'est que dans les zones denses, les Parisiens, les Parisiennes et les touristes mettent le masque. Ça n'est pas encore le cas", a-t-elle observé. "Si finalement ils ne le comprennent pas, il va falloir l'imposer partout."

Pas de sanction "jusqu'à la rentrée"

Selon Anne Souyris, les consignes de port du masque "sont pourtant assez claires".

"Nous avons des agents qui sont passés à peu près partout, nous sommes en train de mettre des affichettes partout où c'est le cas et nous avons amplifié les zones pour que les zones denses soient faciles à comprendre", a-t-elle énuméré.

Beaucoup de Parisiens déplorent pourtant une forme de flou entre les zones où le masque est obligatoire et celles où il n'est que falcutatif.

Aucune verbalisation n'est par ailleurs prévue en cas de non-respect du port du masque. Du moins, pour l'instant. Ce lundi, Anne Souyris a en effet expliqué que la Ville de Paris s'est donné comme "objectif de ne pas faire de sanction dans les jours qui viennent, du tout".

"On s'est dit que jusqu'à la rentrée, il fallait faire surtout de la pédagogie, a poursuivi l'adjointe à la Santé. Quand vraiment des gens le font de manière très volontaire, il peut y avoir une sanction. Mais quand c'est juste de l'inconscience, de l'inattention, une mauvaise manière de porter le masque, c'est vraiment la discussion qui prévaut."

La préfecture de police a en revanche assuré samedi dernier que les contrôles seront "significativement renforcés", en particulier aux alentours des établissements recevant du public, comme les bars et les restaurants.

Juliette Mitoyen Journaliste BFM Régions