BFMTV
Paris Île-de-France

La ville de Paris retire sa plus haute distinction au président palestinien après des propos antisémites

Le président palestinien Mahmoud Abbas a reçu la médaille Grand Vermeil par la maire de Paris Anne Hidalgo, le 21 septembre 2015.

Le président palestinien Mahmoud Abbas a reçu la médaille Grand Vermeil par la maire de Paris Anne Hidalgo, le 21 septembre 2015. - AFP - Dominique Faget

Mahmoud Abbas avait reçu la médaille Grand Vermeil par la maire de Paris, Anne Hidalgo, le 21 septembre 2015. La distinction lui a été retirée après des propos jugés révisionnistes et négationnistes.

"Les propos que vous avez tenus sont contraires à nos valeurs universelles et à la vérité historique de la Shoah, vous ne pouvez donc plus vous prévaloir de cette distinction". Dans un courrier adressé à Mahmoud Abbas daté de ce jeudi, la maire de Paris, Anne Hidalgo, a annoncé au président de l'Autorité palestinienne lui avoir retiré sa médaille Grand Vermeil, la plus haute distinction de la capitale française.

Mahmoud Abbas avait reçu la médaille Grand Vermeil par la maire de Paris, Anne Hidalgo, le 21 septembre 2015. "Parce que vous êtes un homme de paix, je suis heureuse de vous remettre cette médaille de la Ville de Paris", déclarait il y a presque sept ans Anne Hidalgo, lors d'une cérémonie à l'Hôtel de Ville.

La maire de la capitale avait également salué à l'époque "un homme d'État exceptionnel".

"Aucune cause ne peut justifier le révisionnisme"

Cette décision intervient à la suite d'une "expression publique" lors de laquelle Mahmoud Abbas a tenu des propos révisionnistes et négationnistes à propos de la Shoah lors de la Seconde Guerre mondiale.

"Vous avez récemment justifié l'extermination des Juifs d'Europe (...) avec une volonté manifeste de nier le génocide dont les populations juives d'Europe ont été victimes de la part du régime nazi et de ses alliés", dénonce Anne Hidalgo.

"Je condamne avec la plus grande fermeté vos propos, aucune cause ne peut justifier le révisionnisme et le négationnisme", écrit la maire de Paris dans son courrier adressé au président de l'Autorité palestinienne.

Dans un post, publié ce vendredi matin sur X (ex-Twitter), Yonathan Arfi, président du Crif, saluait "une décision importante", qui "honore Paris et l'engagement constant de la ville contre l'antisémitisme".

Alixan Lavorel