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La vaccination s'accélère chez les soignants, le directeur de l'AP-HP espère "80% de vaccinés dans deux semaines"

Martin Hirsch sur BFMTV le 28 novembre 2020

Martin Hirsch sur BFMTV le 28 novembre 2020 - BFMTV

En l'espace d'une semaine, la couverture vaccinale des personnels des hôpitaux publics parisiens a grimpé de 70 à 72,5%.

La nouvelle a reçu un accueil contrasté dans les milieux soignants. Mais elle aura produit son effet. Depuis l'annonce, le 12 juillet, de l'obligation vaccinale pour le personnel médical, le nombre d'injections réalisées dans ce corps de métier grimpe. C'est notamment le cas au sein de l'AP-HP, a indiqué son directeur, Martin Hirsch, mardi dans un entretien accordé à Libération.

"Sur 100.000 agents, 70.000 étaient vaccinés (avant l'allocution d'Emmanuel Macron, ndlr) mais notre compteur était bloqué", a-t-il détaillé. L'intéressé constate un passage de la couverture vaccinale au sein de ses effectifs de 70 à 72,5% "en une semaine".

"Alors qu'on ne faisait plus que 70 à 80 primo-vaccinations par jour, on en a fait 450 lundi, a-t-il poursuivi. Si on continue à ce rythme, 80% des agents de l'AP-HP seront vaccinés dans deux semaines." Tous les soignants devront être vaccinés d'ici le 15 septembre, selon le calendrier fixé par le chef de l'État.

Pas de "stigmatisation"

Si tel n'est pas le cas, les personnels récalcitrants d'exposeront à des sanctions. "L'AP-HP appliquera la loi", assure Martin Hirsch. Il se veut néanmoins rassurant: "Il y aura peut-être des réfractaires militants qui se sentiront obligés de partir. À mon avis, ce ne sera qu'une infime minorité".

Quoi qu'il en soit, le directeur de l'AP-HP balaye les rumeurs faisant état d'une "stigmatisation" des soignants réfractaires et assure tout faire pour "éviter" que des tensions apparaîssent.

"Le personnel répondra présent"

Dans ce contexte tumultueux, auquel se greffe le problème chronique de la pénurie de soignants, Martin Hirsch veut croire que "le personnel répondra présent" si la quatrième vague évoquée par le gouvernement génère un important afflux de patients dans les hôpitaux.

Si les jeunes sont sureprésentés parmi les personnes contaminées ces dernières semaines, le directeur de l'AP-HP rappelle qu'un tiers des plus de 60 ans ne sont pas encore vaccinés. Autant de personnes susceptibles de contracter des formes graves du virus. C'est pourquoi il appelle à la prudence: "Pour l'hôpital, la vague peut être de même ampleur" que la précédente.

Florian Bouhot Journaliste BFM Régions