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"Je resterai à la maison": les Parisiens pas très inquiets de la menace d'un "siège" par des agriculteurs

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Un "siège de la capitale" ce lundi 29 janvier a été promis par certains agriculteurs qui estiment que les annonces en faveur du secteur sont encore insuffisantes.

La FNSEA et les Jeunes Agriculteurs du grand bassin parisien ont appelé à un "siège" à durée indéterminée à Paris. Ils envisageraient de bloquer tous les "axes lourds" menant à la capitale. Pour l'instant, les habitants de la capitale ne sont pas inquiets.

"S'ils bloquent, ils ne vont pas bloquer longtemps", estime René, primeur sur le marché de Convention à Paris, au micro de BFMTV. Il poursuit: "à l'âge que j'ai, ça ne m'inquiète pas, je resterai à la maison."

"Ça ne vaut pas le coup de bloquer lundi"

Le primeur indique ne jamais avoir eu de problèmes d'approvisionnement pendant les précédentes grèves. "En mai 1968, on était plus embêtés", reconnaît-il. Il s'interroge toutefois sur l'intérêt d'un blocage autour de Rungis ce lundi 29 janvier.

"Il y a très peu d'arrivages le lundi, s'ils bloquent, ils ne vont pas bloquer grand-chose. Le mardi oui, mais ça ne vaut pas le coup de bloquer lundi, ils vont embêter personne", déclare-t-il.

À quelques étalages de là, Christophe, primeur, ne sait pas à trop quoi s'attendre. "On ne sait pas trop à quoi s'attendre donc on ira à Rungis et on s'approvisionnera avec ce qu'il restera", explique-t-il.

Il ne réfléchit pas encore à faire des stocks, mais si les blocages perdurent, il envisage de prendre "éventuellement un peu plus de fruits et de légumes qui se conservent un petit plus longtemps, comme ça, on pourra prévoir".

L'action des agriculteurs de plusieurs départements français, qui comptent occuper "tous les axes lourds" menant à Paris, débutera dès lundi 29 janvier à 14 heures.

Selon un communiqué de l'intersyndicale, les agriculteurs qui participeront à ce "siège" viennent de l'Aisne, l'Aube, l'Eure, l'Eure-et-Loir, l'Île-de-France, la Marne, le Nord, l'Oise, le Pas-de-Calais, la Seine-et-Marne, la Seine-Maritime et la Somme.

Isabelle Golentz et Solenne Bertrand