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"Jamais je n’ai dit 'les Blancs doivent se taire''': Audrey Pulvar répond à la polémique sur les réunions non-mixtes

Audrey Pulvar, invitée sur BFMTV le 27 mars 2021

Audrey Pulvar, invitée sur BFMTV le 27 mars 2021 - BFMTV

La candidate aux élections régionales en Île-de-France répond aux personnalités politiques indignées par ses propos.

Au cœur d'une vive polémique depuis quelques jours, Audrey Pulvar répond ce mardi. Sur BFMTV, samedi dernier, la candidate soutenue par le Parti socialiste (PS) aux régionales en Île-de-France avait développé le regard qu'elle portait sur les réunions dites non-mixtes.

"Si vient à cet atelier une femme blanche ou un homme blanc, il n'est pas question de le ou la jeter dehors, en revanche on peut lui demander de se taire, d'être spectatrice ou spectateur silencieux", déclarait-elle samedi.

Ses propos ont indigné des personnalités politiques de droite, d'extrême droite et de la majorité. Ainsi, par exemple, lors de sa conférence de presse mensuelle sur les chiffres de la délinquance, le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin s'était dit "choqué" par les propos de la candidate. C'est à ces commentaires indignés, qu'Audrey Pulvar répond ce mardi dans une tribune publiée dans Le Monde.

Des propos déformés

Pour elle, ses détracteurs ont déformé ses propos.

"Par un spectaculaire retournement, là où je refusais le principe de réunions totalement fermées – j’ai dit mon opposition aux réunions 'interdites à' –, là où j’invitais simplement à écouter sans l’interrompre, la parole de victimes, qui doivent pouvoir être les premières à s’exprimer, la droite et l’extrême droite, complaisamment relayées, ont fait croire et répété à l’envi, que je voulais empêcher la parole", déclare-t-elle.

Audrey Pulvar affirme ne jamais avoir voulu "réduire au silence" une partie de la population.

"Jamais je n’ai prononcé ni conçu les mots 'les Blancs doivent se taire', phrase pourtant répétée à l’infini par des éditorialistes pressés d’en découdre et des zélotes de la pensée étroite. Une telle phrase ne m’aurait même pas effleuré l’esprit, tant elle est contraire à tout ce que je suis, à tout ce que je porte et tout ce pour quoi je me bats."

Pour la candidate aux élections régionales en Île-de-France, l'attention devrait plutôt se porter sur le "terrifiant bilan" de la crise sanitaire actuelle et ses conséquences pour les Français.

Solenne Bertrand