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INFO BFMTV. Paris: un Russe, fiché S, condamné à 7 mois de prison après un refus d'obtempérer aggravé

Ce ressortissant russe fiché S avait déjà été placé en garde à vue après avoir été trouvé en possession d'un couteau près de la tour Eiffel, en mars dernier.

Ce ressortissant russe fiché S avait déjà été placé en garde à vue après avoir été trouvé en possession d'un couteau près de la tour Eiffel, en mars dernier. - DENIS CHARLET / AFP

L'homme de 26 ans, né en Tchétchénie, a pris tous les risques pour échapper à la police après plusieurs infractions au Code de la route, le 1er avril, à Paris. A la mi-mars, il avait déjà été trouvé en possession d'un couteau à la tour Eiffel.

C’est un profil qui interroge. Selon les informations de BFMTV, un ressortissant russe, fiché S pour sûreté de l’Etat, a été condamné, ce jeudi 4 avril, à la peine de 7 mois de prison et 500€ d’amende pour des faits de "refus d’obtempérer aggravé par la mise en danger d’autrui" et "pour défaut de maîtrise de son véhicule".

Il s’est également vu "confisquer sa voiture" et son permis de conduire a été suspendu "pour une durée de six mois", comme l’a indiqué le parquet de Paris à BFMTV.

Mais Magomed K. n’ira pas en prison puisque sa peine a été directement aménagée en détention à domicile sous surveillance électronique. Les magistrats du tribunal judiciaire de Paris ont condamné cet homme, âgé de 26 ans et né à Grozny en Tchétchénie, alors qu’il s’était livré à un gymkhana dans les rues de la capitale, ce lundi 1er avril.

Interpellé au cœur de la capitale

Le jour des faits, vers midi, un ancien policier de l’anti-gang voit arriver dans son rétroviseur, à vive allure, le conducteur d’une Mercedes, alors qu’il se trouve au niveau de la place de la Bastille dans le 4ème arrondissement. Ce dernier ne respecte pas l’arrêt à un premier feu tricolore, à un second, puis à un troisième alors que le policier vient d’actionner le gyrophare de son véhicule de service pour le contrôler.

Après avoir réussi à bloquer la Mercedes de l’automobiliste au comportement dangereux, le fonctionnaire se porte à sa hauteur et lui intime l’ordre de couper le contact et de sortir de l’habitacle.

Mais l’homme ne semble pas décidé à coopérer. Il le regarde, puis lui sourit, avant de monter sur un trottoir avec sa voiture et de reprendre sa route en direction des quais de Seine.

Le conducteur renverse plusieurs poubelles et empiète sur une voie cyclable, à vive allure, pour tenter d’échapper au policier et à plusieurs de ses collègues, arrivés en renfort. Plusieurs cyclistes manquent d’être percutés par le conducteur de la berline allemande, qui poursuit sa course jusqu’à l’autoroute A4 en direction de l’Est.

Les policiers, lancés à sa poursuite, ont relevé sa plaque d’immatriculation. Quelques instants plus tard, Magomed S. est finalement interpellé à proximité de son domicile.

En possession d'un couteau près de la tour Eiffel

La perquisition de son logement permet la saisie de plusieurs téléphones portables, et dans son véhicule, une paire de ciseaux ainsi qu’"une lame" sont également découverts.

Au cours de son transfert vers le commissariat du 4ème arrondissement, Magomed S. est décrit comme tenant des "propos provocateurs" contre les policiers qui l’encadrent. En garde à vue, ce ressortissant russe adopte la même attitude et reconnaît, à minima, les faits.

Les fonctionnaires qui procèdent à son audition découvrent alors qu’il a déjà été auditionné, dans le cadre d’une garde à vue, le 18 mars dernier, par les enquêteurs de la section antiterroriste (SAT) de la brigade criminelle de la police judiciaire de Paris.

A l’époque, il avait été trouvé en possession d’un couteau dans le périmètre de la tour Eiffel. Pour ces faits, Magomed S. avait fait "l’objet d’une ordonnance pénale sur défèrement, le 20 mars, pour port illégitime d’arme de catégorie D", précise encore le parquet de Paris.

Au cours de sa garde à vue, au commissariat du 4ème arrondissement, Magomed S., maçon de profession, évoque aussi le fait qu’il a "un rendez-vous au sein de l’Armée de Terre, le 4 avril, dans le cadre des Jeux Olympiques".

Par ailleurs, l’exploitation de ses téléphones portables laisse apparaître des clichés de monuments parisiens ainsi que de badauds dans les rues de la capitale. Il a refusé de se soumettre à un dépistage urinaire, avant d’être jugé en comparution immédiate et condamné.

Stéphane Sellami avec Mélanie Hennebique