INFO BFM Paris Île-de-France. Bus en grande couronne: l'opposition dénonce de nombreuses suppressions de services

Un bus circulant sur la commune d'Argenteuil (Val-d'Oise). - BFM Paris Île-de-France
Depuis plusieurs jours, les élus communistes à la région Île-de-France dénoncent de nombreuses suppressions de services de bus dans la grande couronne francilienne. Île-de-France Mobilités assure de son côté "que l’offre non réalisée ne représente qu’une infime part de l’offre globale".
Les élus communistes ont notamment décompté que 354 services de bus avaient été supprimés le 24 septembre dernier (hors aléas d'exploitation) sur 15 réseaux de la grande couronne.
"De telles suppressions sont inacceptables et pénalisent fortement les usagères et usagers. Elles ont notamment compromis le ramassage scolaire dans plusieurs communes du Val-d’Oise", dénonçaient-ils, dans un communiqué publié vendredi 27 septembre dernier.
Un dédommagement des usagers avant la fin de l'année?
Pour les élus communistes, "l’autorité organisatrice semble ignorer ces difficultés majeures, directement liées à la mise à la concurrence à bas coût orchestrée depuis 2021 sur ordre de Valérie Pécresse".
"Cette réalité en grande couronne ne peut être cachée plus longtemps. Elle illustre les conséquences des choix politiques de la droite régionale et démontre que la pénurie des conductrices et conducteurs de bus perdure, malgré les prises de parole rassurantes", écrivaient-ils.
Dans une lettre adressée à Valérie Pécresse, les élus demandent de "connaître les actions entreprises par Île-de-France Mobilités pour assurer la qualité de service promise sur les territoires pénalisés". Ils réclament également une audition des opérateurs concernés par les importantes défaillances et un dédommagement des usagers avant la fin de l'année 2024.
Une réunion prochainement
De son côté, le réseau de transports francilien indique à BFM Paris Île-de-France que la rentrée scolaire est un "moment très important" pour eux, car ils ont la "responsabilité d’assurer le transport scolaire dans la région".
"Cette année, Valérie Pécresse a rappelé aux opérateurs la priorité que présente le transport scolaire, en leur demandant de porter une attention toute particulière sur la réalisation de l’offre à 100%. La réussite de la rentrée étant le pré-requis à une réévaluation des contrats en DSP (délégation de service public, NDLR) pour un montant de 30 millions", précise Île-de-France Mobilités.
Cette dernière précise avoir conscience que les courses non réalisées perturbent "le quotidien des voyageurs et notamment des élèves et étudiants franciliens", mais relève "que le nombre de trajets réalisés par les opérateurs bus en grande couronne est en moyenne de 60.000 chaque jour en grande couronne et que l’offre non réalisée ce jour-là ne représente qu’une infime part (moins de 0,5%) de l’offre globale".
Une réunion se tiendra prochainement avec les collectivités locales concernées et l’opérateur (Lacroix&Savac) afin de trouver une solution et des ajustements pour remédier à ces désagréments pour les usagers.