Bruit, pollution de l'air, vitesse... La région Île-de-France met en place un baromètre mensuel du périphérique

Le périphérique parisien (image d'illustration). - Thomas SAMSON
Mesurer le bruit, la pollution de l’air, la vitesse ou encore les embouteillages. C'est le souhait de la région Île-de-France qui a annoncé sa décision de confier à l’Institut Paris Région la mise en place, en lien avec Bruiparif et Airparif, d’un baromètre mensuel du périphérique qui mesurera et rendra publiques ces données.
Dans un communiqué publié ce lundi 30 septembre, la présidente de la région Île-de-France est aussi revenue sur la décision de la mairie de Paris de limiter la vitesse à 50km/h sur le périphérique à partir de ce mois d'octobre.
"Cette décision sur une infrastructure de dimension régionale est injuste socialement et inefficace écologiquement: elle pénalise les travailleurs en horaires décalés qui aujourd'hui peuvent encore rouler à 70 km/h et a un effet trop limité sur la réduction du bruit", assure la région.
La mairie de Paris ne peut pas prendre de décisions "sans étude d'impact"
Elle rappelle que le périphérique est une infrastructure empruntée par "80% de non-parisiens, et dont les trajets sont à 40 % de banlieue à banlieue".
En plus de l'abaissement de la vitesse sur le périphérique dès ce mardi 1er octobre, s'ajoute "en janvier la volonté de la ville de Paris de supprimer une voie à la circulation générale pour la réserver au covoiturage".
"Il n’est plus admissible que la ville de Paris prenne des décisions aussi importantes pour la vie des Franciliens sans jamais aucune étude d’impact", peut-on lire dans le communiqué.
La région souhaite la mise en place de nouveaux enrobés
Ainsi, la région veut avec ce baromètre mensuel du périphérique permettre à "chaque Francilien" de disposer "en toute transparence des données permettant d’évaluer l’impact des décisions de la ville de Paris".
De son côté, la mairie de Paris indique avoir pris cette décision d'abaissement de la vitesse "au terme d'une longue concertation menée, depuis plusieurs années, avec l'État et les autres collectivités. La maire de Paris a d'ailleurs remis au ministre l'ensemble des résultats de ces travaux", indiquait la ville de Paris dans un communiqué consulté par BFMTV.com.
Valérie Pécresse appelle à nouveau la ville de Paris "à saisir la main tendue de la région
Île-de-France, qui propose de financer à parité avec elle, la pose de nouveaux enrobés phoniques qui réduiront le bruit par cinq, au bénéfice des riverains du périphérique qui souffrent des nuisances sonores".
En attendant, la mesure va commencer à s'appliquer dès ce mardi. Le boulevard périphérique intérieur sera le premier concerné, plus précisément l'axe entre la porte des Lilas et la porte d'Orléans.