"Ils m'ont roué de coups": la victime de l'attaque de membres de l'ultradroite à Paris témoigne

Transporté avec un pronostic vital engagé à l'hôpital dimanche soir, Paul (le prénom a été modifié), victime de l'attaque de membres de l'ultradroite à Paris contre une association d'aide aux travailleurs immigrés trucs, avait finalement pu en sortir dans la nuit. Il témoigne des violences subies auprès de BFMTV.

"Ils m'ont tabassé sur dix mètres." Paul (le prénom a été modifié) a été blessé lors de l'attaque d'une trentaine de membres de l'ultradroite, dimanche 16 février, à Paris, du local où travaille une association de travailleurs immigrés turcs (ACTIT). Transporté avec un pronostic vital engagé à l'hôpital, il avait finalement pu en sortir dans la nuit.

"Ils m'ont roué de coups, j'ai pris plusieurs petits coups de couteau superficiels et de nombreux coups au visage", a-t-il raconté à BFMTV.

Ce dernier se souvient avoir vu arriver dans la cour de l'immeuble "une vingtaine de personnes masquées, cagoulées pour certaines avec des casques de moto". "Tout de suite j'ai essayé de refermer la porte", a-t-il ajouté. Après s'en être pris à lui, les militants ont pris la fuite.

Une enquête ouverte

Pouria Amirshahi, député (Écologistes) de la 5e circonscription de Paris (10e et 3e arrondissements) a expliqué dans un communiqué que l'attaque a eu lieu au moment de la projection d'un film par le collectif antifasciste Young Struggle Paris.

"Ils ont crié: 'Paris est nazi.' Il y a un lien, ce n'était pas seulement une attaque contre nous mais contre l'association", a affirmé Marc, membre de l'association ACTIT et témoin de l'attaque, à BFMTV.

Les policiers ont arrêté six personnes. Le parquet de Paris a ouvert une enquête pour tentative d'homicide volontaire. Il a précisé que les investigations étaient "en cours afin de déterminer les circonstances de ces faits ainsi que le profil et la motivation des individus placés en garde à vue".

Constance Bostoen, François Luce, Éléa Morel avec Clément Boutin