BFMTV
Paris Île-de-France

Ile-de-France: un plan d'actions d'un milliard d'euros face au changement climatique

placeholder video
Adapter l'Ile-de-France aux enjeux du réchauffement climatique, c'est la promesse d'un plan présenté ce mercredi par la région.

Un milliard d’euros: c’est la somme que la région Ile-de-France souhaite mettre pour adapter le territoire au changement climatique. La présidente de la région Valérie Pécresse, accompagnée de Yann Wehrling, le vice-président de la région à l'écologie, ont présenté ce mercredi à Saint-Ouen, quelques-unes des 60 mesures issues du PRACC, le plan régional d'adaptation au changement climatique.

Parmi celles-ci, l’installation de 1000 fontaines, financées à hauteur de 50% par la région, la plantation de deux millions d’essences d’arbres adaptés à la sécheresse ou encore l’adaptation du bâti avec des toits blancs qui réfléchissent le soleil.

Par ailleurs, la région s'est fixé un objectif de 5000 hectares renaturés d’ici à 2030 et la requalification de 1000 hectares de friches. "On a une cartographie de toutes les zones bitumées qu'on pourrait désimperméabiliser (...) L'objectif est de réduire les inondations", assure Yann Wehrling au micro de BFM Paris Ile-de-France.

"Nous financerons 80% des investissements agricoles qui permettront aux exploitations de s'adapter aux effets du changement climatique et particulièrement dans la filière des arboriculteurs", a également annoncé Valérie Pécresse, cité par l'AFP, rappelant que la moitié du territoire francilien était agricole.

Pour les particuliers, les projets de récupérateurs d'eau seront financés à 50%.

Un budget plus important dédié "à la prévention du réchauffement climatique"

Les détails du plan seront présentés dans quelques semaines, a assuré la région. Le milliard d'euros annoncé provient du budget. Il s’agit en partie du redéploiement des "aides Covid" qui ne sont plus utilisées, selon la région.

"La région a un budget de cinq milliards d'euros par an et la moitié des dépenses qu'elle fait sur ce budget sont des dépenses qui concernent l'environnement", assure l'ancienne candidate à l'élection présidentielle, au micro de BFM Paris-Ile-de-France.

Cette dernière annonce que la région "va aller encore plus loin" en redéployant des crédits "sur ces actions de prévention du réchauffement climatique".

L'opposition dénonce un plan "sans trajectoire"

Le plan régional d’adaptation au changement climatique sera soumis au vote ce jeudi en séance plénière au conseil régional.

Dans l’opposition, les élus de gauche dénoncent l’absence d’une trajectoire claire en termes de réductions des gaz à effet de serre et regrettent de ne pas avoir tous les éléments en main pour voter la mesure.

"Le plan d'adaptation qui nous a été montré ne présente pas de plan de sobriété et ne présente pas un état des lieux du bilan carbone (...) et donc, du coup, aucune trajectoire", indique Ghislaine Senée

Là, "on a 60 mesures, plus ou moins chiffrées, avec plus ou moins d'impact réel sur l'adaptation du territoire", explique l'élue écologiste qui se dit "désespérée". Elle ne pense pas voter "en l'état" le plan d'adaptation "qui n'est pas à la hauteur".

Des mesures de sobriétés énergétiques à suivre

Valérie Pécresse a également tenu à rappeler au début de sa prise de parole que la région était présente également "en termes de lutte" contre le changement climatique. "24 milliards d'euros ont été dépensés par le conseil régional entre 2016 et 2025 pour rendre les transports en commun plus attractifs, plus confortables et moins consommateurs d'énergie".

Des mesures de sobriétés énergétiques devraient être aussi présentées ce jeudi en complément de ce plan, a appris BFM Paris Ile-de-France.

Nicolas Dumas et Alicia Foricher