Île-de-France: la ligne de tramway T1 se modernise avec de nouvelles rames

La plus vieille ligne de tramway francilienne a enfin le droit à un coup de neuf. Ce mardi 10 décembre, quatre nouvelles rames ont été mises en service sur la ligne T1 entre Asnières-sur-Seine et la gare de Noisy-le-Sec.
Les usagers ont immédiatement adopté ces nouvelles rames commandées à Alstom, accessibles à tous les publics et à l'architecture minimisant l'espace entre les portes et les quais.
"C'est très bien, je suis contente. Il est beau, il est large, il y a de la place. C'est mieux que l'autre", s'exprime une personne âgée au micro de BFM Paris Île-de-France dans une des nouvelles rames à La Courneuve.
Il est rallongé de quatre mètres par rapport aux anciennes rames en service depuis les années 1990 et possède six portes au lieu de quatre. Entièrement climatisées, elles proposent également 32 prises USB de dernière génération, une vingtaine d'écrans d'information et de la vidéoprotection.
"On a entamé la rénovation notamment de chacune des stations avec des quais beaucoup plus longs qui permettent d'accueillir ces nouvelles rames", détaille Stéphane Troussel, président (PS) de la Seine-Saint-Denis.
Petit à petit et jusqu'à l'été 2025, 37 nouvelles rames vont faire leur apparition sur la ligne. Cette commande a été complètement financée par Île-de-France Mobilités pour un montant de 167 millions d’euros.
Objectif 230.000 personnes en 2029
Pouvant accueillir 15% d'usagers en plus (200 passagers par rame), cette nouvelle génération de matériel roulant doit permettre de fiabiliser une ligne vouée à transporter 230.000 personnes (contre 170.000 voyageurs aujourd'hui) en 2029 lorsque la T1 sera prolongée jusqu'au pôle de Val de Fontenay.
L’arrivée des TW20 sur la ligne permettra d’augmenter la fréquence des tramways, réduisant ainsi l’intervalle d’attente à 4 minutes, contre 5 actuellement, à compter de la mise en service du prolongement jusqu’à la station Rue de Rosny.
"Elles tiendront les intervalles puisqu'il y aura deux rames de plus injectées. Aux heures de pointe, c'est beaucoup", a souligné Jean Castex, président-directeur général de la RATP.
Pour Marc Pélissier, président de l'association des usagers des transports (FNAUT) en Île-de-France, il reste des pistes d'amélioration de la desserte actuelle comme la traversée de l'Île-Saint-Denis. "On perd environ une dizaine de minutes, donc il faut travailler avec les collectivités locales pour voir qu'est-ce que l'on peut faire. Peut-être revoir le plan de circulation pour les voitures", nous explique-t-il.