Île-de-France: "face au chaos dans les transports", des élus de gauche saisissent la Défenseure des droits

Métro parisien (photo d'illustration). - Miguel Medina - AFP
Temps d'attente allongés, rames bondées ou encore trains annulés: les usagers des transports en commun franciliens se plaignent depuis plusieurs mois d'un service dégradé sur l'ensemble du réseau.
Eux dénoncent tout bonnement un "chaos". Des élus régionaux de gauche ont saisi la Défenseure des droits à propos de la situation des transports en commun.
Dans leur courrier adressé à la fin du mois d'octobre dernier à Claire Hédon, les groupes issus des partis France Insoumise, Ecologiste, Socialistes Ecocologistes et républicains ainsi que du Parti communiste français, pointent du doigt la gestion du dossier par la présidente de la région.
"Cette situation est le résultat de plusieurs décisions prises par IDFM (Île-de-France Mobilités) et à sa tête Valérie Pécresse ", peut-on y lire, alors que deux délibérations concernant la réduction de l'offre des transports ont été adoptées en 2021.
Atteinte au droit à la mobilité
Si les élus estiment que l'ensemble des Franciliens sont victimes de cette situation, ils déplorent également que ces perturbations affectent en premier lieu les habitants de moyenne et grande couronne.
"Dans la mesure où les territoires les plus enclavés sont également ceux où résident les populations les plus précaires, se conjuguent dans ce cas présent inégalités géographiques et sociales. Selon une logique de la double peine et en plus de l’éloignement géographique, les "premiers de corvées" sont également ceux qui, du fait des typologies d’emploi occupés, dépendent le plus du réseau de transport", écrivent-ils.
Un problème multi-factoriel
La conjoncture actuelle dans les transports franciliens est le résultat de plusieurs causes. Île-de-France Mobilités avance le manque de personnel, un taux d'absentéisme important mais également des difficultés à recruter.
Par ailleurs, l'offre de transports avait été abaissée à la suite de la crise sanitaire et au développement du télétravail. Or, l'offre n'a toujours pas retrouvé le taux pré-crise de 2019.
De nombreux usagers se disent en outre "usés" et "épuisés" par ces difficultés quotidiennes, qui provoquent stress et anxiété.