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Paris Île-de-France

"Il n'y aura aucune dette JO": Valérie Pécresse se félicite d'avoir fait "payer le vrai prix" des transports aux spectateurs

Valérie Pécresse, présidente de la région Île-de-France, à l'inauguration du Franchissement urbain Pleyel à Saint-Denis (Seine-Saint-Denis), le 16 mai 2024.

Valérie Pécresse, présidente de la région Île-de-France, à l'inauguration du Franchissement urbain Pleyel à Saint-Denis (Seine-Saint-Denis), le 16 mai 2024. - Thomas SAMSON / AFP

Durant les Jeux olympiques de Paris, une tarification plus élevée a été mise en place dans les transports en commun francilien. Un choix que Valérie Pécresse, présidente de la région, juge justifié et nécessaire pour les comptes.

Près de deux mois après les Jeux de Paris, Valérie Pécresse se dit "particulièrement fière" de la stratégie tarifaire mise en place dans les transports en commun lors de l'événement, dans un entretien accordé au Figaro publié ce lundi 28 octobre.

Durant la période des Jeux, quatre millions d'usagers se sont servis des transports en commun franciliens alors que 4.500 trains supplémentaires ont été installés pour permettre de gérer l'afflux. 6.000 agents ont également été dépêchés.

Des renforts de poids qui ont un coût. Pour compenser ces investissements, Valérie Pécresse, présidente de la région Île-de-France, avait poussé pour faire évoluer la tarification. Durant la période des Jeux, les tickets à l'unité sont passés de 2,15€ à 4€ pour le ticket T+ et 5€ pour les trains et RER hors de Paris. Des pass JO ont également été développés, au tarif de 16€ par jour, 30€ pour deux jours et jusqu'à 140€ pour 14 jours.

"Les comptes sont bons"

"L'engagement est tenu, on laisse zéro dette JO [...] les comptes sont bons, je suis très satisfaite", assure ce 28 octobre la présidente de la région Île-de-France au Figaro. L'élue estime que la tarification spéciale développée lors des Jeux olympiques et paralympiques a permis de "récupérer quasiment le montant du surcoût".

"Faire payer le vrai prix aux spectateurs, c'était un choix de bonne gestion pour les Franciliens", a-t-elle ajouté sur X.

"Quand j’ai eu le courage de mettre en place cette tarification très impopulaire, tout le monde m’est tombé dessus, mais j’ai assumé ce choix, et le résultat est que les Franciliens n’auront pas à prendre en charge ce surcoût", poursuit l'élue qui s'est toujours opposée au "tout gratuit".

Ajoutant: "Tout le monde a augmenté les prix, personne ne s’est plaint de payer son coca plus cher. Nous avions des transports qu’il était nécessaire de financer, au juste prix." Ainsi, ce sont les spectateurs et non les Franciliens qui ont payé le coût des Jeux, estime-t-elle, faisant fi des résidents franciliens n'ayant pas d'abonnement.

270 millions de recettes

La gestion des transports en commun et l'accélération nécessaire de la fréquence et l'augmentation du personnel a représenté des dépenses supplémentaires de 17 millions d'euros (passant de 250 à 267 millions d'euros, ndlr), souligne Valérie Pécresse. "Qui aurait accepté qu’il reste 267 millions d’euros de dettes en reste à charge pour les Franciliens aujourd’hui?"

Au niveau des recettes, le bilan a été établi à 270 millions, les trois millions d'euros de bénéfice ont été reversés aux opérateurs des transports en commun, a indiqué Valérie Pécresse auprès du Figaro.

En août dernier, la présidente de la Région Île-de-France s'était déjà félicité de la gestion des usagers alors que la question des transports en commun durant l'événement avait été maintes fois discutée. L'élue avait notamment indiqué, au Figaro, s'inspirer du Japon.

Arthus Vaillant