"Il est temps d'agir": Emmanuel Grégoire défend le projet de voie réservée sur le périphérique parisien

Des voitures sur le périphérique à Paris, le 5 novembre 2020. - THOMAS COEX / AFP
La consultation lancée le 17 avril par la ville de Paris sur le devenir du périphérique, a pris fin ce dimanche. Pendant plus d'un mois, les internautes ont été invités à se prononcer sur le projet de voie dédiée au bus et au covoiturage à l'issue des Jeux olympiques de 2024.
Une route olympique va être spécialement mise en place pour les Jeux olympiques de Paris 2024, l’année prochaine. Une des trois voies du périphérique doit être neutralisée afin de faciliter notamment les déplacements des athlètes pendant les Jeux. La mairie veut que ce dispositif de voie réservée soit conservé après les JO.
Une "force d'accélération"
Selon nos confrères du Parisien, environ 6000 contributions ont été déposées et 85,8% d'entre elles expriment une opinion défavorable. Interrogé ce lundi par le quotidien, le premier adjoint au maire, Emmanuel Grégoire, rappelle que "ce sont souvent les opposants qui s’organisent et qui sont enclins à s’exprimer le plus".
Les élus de droite au conseil régional d'Île-de-France avaient notamment dénoncé ce projet et mis en place une pétition intitulée "Touche pas à mon périph". Un peu plus de 15.000 internautes avaient soutenu cette démarche en ligne.
Le premier adjoint au maire de Paris réaffirme l'intérêt de profiter des JO pour mettre en place les voies réservées. "Les JO sont une phénoménale force d’accélération. Il serait dramatique de ne pas la saisir", souligne-t-il auprès du Parisien en affirmant que "cette consultation n’est pas un référendum".
"Rassurer et répondre aux interrogations"
Pour autant, Emmanuel Grégoire indique que les critiques émises à travers la consultation vont être étudiées. "La crainte majeure que l’on voit émerger, c’est d’avoir des bouchons", retient-il.
"Nous allons apaiser cet axe avec méthode et pédagogie pour rassurer, et répondre à toutes les interrogations (...) Le temps de la réflexion est terminé. Maintenant, il est temps d’agir", ajoute Emmanuel Grégoire dans les colonnes du Parisien.
Récemment, la ville de Paris avait déjà invité ses habitants à se prononcer sur un autre sujet majeur des déplacements du quotidien: les trottinettes électriques en libre-service. Sur cette question, c'est un référendum qui avait été mis en place et non une consultation. Près de 90% des votants s'étaient alors prononcé pour l'interdiction des trottinettes.