Horaires, portions, véhicules autorisés... Tout ce qu'il faut savoir sur la voie de covoiturage sur le périphérique parisien

Elle avait été expérimentée durant les Jeux olympiques et paralympiques. La voie de covoiturage sur le périphérique parisien, mais aussi sur des portions des autoroutes A1, A12 et A13, sera mise en place à partir du lundi 3 mars. Elle sera effective du lundi au vendredi, de 7 heures à 10h30 et de 16 heures à 20 heures, indique la ville de Paris sur son site Internet.
Accès, portions, contrôles... BFMTV.com vous récapitule toutes les informations à connaître avant d'emprunter cette voie réservée.
• Taxis, VTC et bus autorisés, les poids lourds exclus
La voie de gauche sera réservée aux véhicules circulant avec au moins deux personnes à bord, dont les VTC en charge. Les taxis, les bus, les autocars et les transports scolaires y seront aussi autorisés.

Les personnes à mobilité réduite, titulaires de la carte mobilité inclusion stationnement, les deux-roues en interfile, les secours et les forces de l'ordre pourront aussi l'emprunter.
Seuls les poids lourds ne seront pas autorisés sur la voie.
• Les portions concernées
Des panneaux avec un losange lumineux blanc signaleront que cette voie de covoiturage est active. Sur le périphérique, ce sera le cas tous les jours de la semaine du lundi au vendredi, de 7 heures à 10h30 et de 16 heures à 20 heures, hors jours fériés.
Comme pendant les Jeux de Paris 2024, tout le périphérique ne sera pas concerné par cette voie de covoiturage. Elle sera activable entre Porte de Sèvres et Porte de Bercy, par le nord. La portion sud, entre Porte de Sèvres et Porte de Bercy, ne sera pas concernée à compter de mars.

Sur l'A1, la voie sera activée de 6h30 à 10 heures en direction de Paris (entre Gonesse et le Stade de France) et de 17 heures à 18 heures dans le sens Paris-province, mais sur une portion bien plus courte.
Sur l'A12 et l'A13, de Bailly à Boulogne-Billancourt, la voie de gauche sera dédiée au covoiturage de 7 heures à 10 heures en direction de Paris.
Cette voie réservée pourra tout de même être désactivée en temps réel "pour prendre en compte l’état de la circulation et réagir en fonction des situations (accidents, congestion…)", comme le précise le projet d'arrêté consulté par Le Parisien.
• Comment vont fonctionner les contrôles?
Comme lors des Jeux de Paris 2024, les contrevenants s'exposent à des sanctions. Mais, avant les amendes, la sensibilisation. Comme l'explique la mairie de Paris, "une première phase pédagogique de contrôle" sera mise en place dès le 3 mars.
Lors de cette phase, un automobiliste seul, donc en infraction sur la voie, sera détecté via une intelligence artificielle. Un message s'affichera sur les nouveaux panneaux avec un losange lumineux blanc, qui indiquera que la voie est active, pour que l'automobiliste change de voie.
Il n'y aura donc pas de contravention lors de cette période, qui ira jusqu'au 1er mai. À partir de cette date, la phase de contrôle débutera par vidéo-verbalisation.
"Des totems surmontés de caméras permettront d'identifier les catégories de véhicules [...], de compter les passagers, à l'avant comme à l'arrière, et de lire les plaques minéralogiques avant et arrière", précise la ville.
Quand une infraction sera signalée, des policiers nationaux se chargeront d'analyser les images pour "sanctionner les infractions avérées". "En cas de doute", les agents "ne verbaliseront pas", a assuré Nicolas Nordman, adjoint chargé de la sécurité. Dès le 1er mai, les contrevenants s'exposeront à des amendes de 135 euros.
• Des effets attendus sur la pollution
Cette voie réservée, qui s'inscrit dans le plan climat 2026-2030, est mise en place dans le cadre d'une "expérimentation" sans date de fin, a précisé la mairie, qui s'engage à publier régulièrement des indicateurs de suivi, comme elle l'a fait pour la baisse de la vitesse maximale à 50 km/h sur le périphérique.
"Des premiers bilans intermédiaires de ces expérimentations des voies réservées seront, pour le boulevard périphérique comme pour l’A1 et l’A13, dressées en septembre, puis en décembre et en mars pour la date anniversaire de la mesure", promet la ville.
Toujours selon la municipalité, "la mise en place de la voie réservée doit permettre aux 550.000 riverains du périphérique, Parisiennes, Parisiens, habitantes et habitants des départements de petite couronne, de vivre mieux et en meilleure santé".