Disneyland Paris fermé jusqu'au 12 février: les commerçants des communes voisines inquiets

A la table de ce restaurant de Serris, dans les Hauts-de-Seine, les seuls clients sont des peluches géantes. Elles remplacent les salariés de Disneyland et les touristes habituellement présents.
"Les touristes, ce sont eux qui font marcher les commerces dans le coin", explique Tomica Vajic, prorpiétaire de l'établissement. "On a perdu près de 60% de notre chiffre d'affaires. On n'est pas à l'arrêt, on est mort", s'alarme ce restaurateur.
Le tourisme, source principale de revenus
Les autres années, des dizaines de milliers de touristes viennent profiter de Disneyland Paris pour les fêtes. Et ce sont toutes les communes alentours qui en bénéficient. Mais en raison de l'épidémie de Covid-19, le parc a décidé cette année de rester fermé jusqu'au 12 février prochain, privant l'économie locale d'une importante manne.
Un coup dur pour tous les commerces des communes voisines. A Serris, la ville a décidé de supprimer leurs cotisations annuelles, mais c'est encore insuffisant pour de nombreuses boutiques. Le public du parc est la principale source de revenus pour beaucoup de secteur d'activités de la commune.
"Sur l'année 2020, ça représente 1,250 million d'euros de réservations annulées", affirme Dominique Duboscq, gérant de "Duboscq Immobilier", une agence de location saisonnière. "Disney ouvre on a des réservation, Disney referme on a des annulations. Nos clients sont principalement étranger à 98%".
Jusqu'à 60.000 visiteurs par jour
Chez les hôteliers, la part des touristes étrangers monte à 50% selon l'intercommunalité. Ces établissements ne survivent qu'avec la clientèle d'affaire. Ils attendent aussi avec impatience la réouverture, d'autant qu'il y a déjà "des réservations exprès" à partir du 12 février. "Ça a été très long, ils sont en manque de leur mascotte préférée", selon Camilla Cuccuru de l'Hôtel Elysée Val d'Europe.
Face à cette crise, Val d'Europe Agglomération a de son côté un objectif: ne fermer aucun commerce de proximité. "Nous avons mis en place une plateforme 'click & collect' pour aider les commerces à mettre en ligne leurs produits", indique Fabrice Rallo, directeur de cabinet du président de l'intercommunalité. "Les droits de terrasse ont aussi été exonérés", ajoute-t-il.
Selon les autorités locales, Val d'Europe et Disneyland Paris accueillent plus de monde chaque année que le Louvre et la Tour Eiffel réunis. Mais cet été, le nombre de visiteurs est tombé à 5000 certains jours à cause du protocole sanitaire, contre un pic de 60.000 en temps normal.