Mobilisation des agriculteurs en Ile-de-France: Valérie Pécresse appelle Michel Barnier à "bloquer le Mercosur"

L'ESSENTIEL
- En raison de la mobilisation des agriculteurs, de nombreux axes sont perturbés depuis 17h ce dimanche. Lire notre article
- Le ministère de l'Intérieur Bruno Retailleau a de son côté annoncé une "tolérance zéro" en cas de "blocage durable". Lire notre article
- Depuis l'Argentine, Emmanuel Macron a assuré que la France "ne signerait pas en l'état" le traité Mercosur, une des raisons de la mobilisation des syndicats agricoles. Lire notre article
D'autres points de blocages prévus ce lundi
C'est la fin de ce live, merci de l'avoir suivi. Les agriculteurs franciliens vont continuer à se mobiliser ces prochaines heures. Certains d'entre eux vont même passer la nuit sur la N118, au niveau de Vélizy-Villacoublay.
D'autres points de blocages sont prévus demain en Ile-de-France, mais aussi un peu partout en France.
"L'avenir de notre sécurité alimentaire" est en jeu selon François-Xavier Bellamy
François-Xavier Bellamy, député européen LR, présent sur la N118 est "venu dire aux agriculteurs qu'on est à leur côté comme on l'a toujours été".
"C'est l'avenir de nos filières qui se joue" et même "l'avenir de notre sécurité alimentaire", estime l'élu au micro de BFMTV, évoquant les négociations sur l'accord avec le Mercosur.
Une voie de la N118 reste ouverte pour les automobilistes
Les agriculteurs se mobilisent en "manifestant" ce soir sur la N118, au niveau de Vélizy-Villacoublay, dans une ambiance conviviale. Ils ont prévu de rester toute la nuit et jusqu'à demain midi au maximum.
Mais pour eux pour l'heure, il n'est pas question de déranger les Français, ils veulent simplement "se faire entendre". Une voie de la N118 reste donc ouverte pour le passage des automobilistes, qui parfois donnent des coups de klaxons pour soutenir les exploitants et leurs salariés.
Environ 150 agriculteurs présents sur la N118
Environ 150 agriculteurs et une trentaine de tracteurs sont présents ce soir sur la N118, au niveau de Vélizy-Villacoublay.
Pour Frédéric Arnoult, vice-président de la FDSEA Ile-de-France, cette action est l'occasion de montrer au gouvernement "qu'on se re-mobilise" après les manifestations du début d'année.
"Il est grand temps que le gouvernement transforme ses promesses en réalité", estime l'agriculteur, d'autant plus que "les trésoreries sont au plus bas" après les récoltes maussades de cette année.
Valérie Pécresse appelle Michel Barnier à "bloquer la signature du Mercosur"
Après avoir discuté avec plusieurs agriculteurs présents près de la base de Villacoublay, sur la N118, Valérie Pécresse a répondu aux questions des journalistes.
"La région Ile-de-France est en soutien total de ses agriculteurs", a-t-elle indiqué au micro de BFMTV. Elle a rappelé que ces derniers ont vécu leur "pire été depuis 2016", en raison des conditions météorologiques.
L'élue appelle Michel Barnier à "bloquer la signature du Mercosur".
Valérie Pécresse se rend sur place
La présidente de l'Ile-de-France Valérie Pécresse doit se rendre au point de blocage ce soir, a appris BFMTV. Arnaud Rousseau, président de la FNSEA, est aussi présent.
Le président des Jeunes agriculteurs de l'Essonne indique que les tracteurs "vont rester toute la nuit" sur la N118
Un convoi de tracteurs est arrivé au niveau de Vélizy-Villacoublay sur la N118. "On va rester ici toute la nuit. On verra demain matin ce qui ressort des discussions dans les ministères pour savoir si on lève le camp ou non", a expliqué Victor Rabier, président des Jeunes agriculteurs de l'Essonne.
L'objectif est simple pour cet agriculteur basé à Pussay : "faire de la communication auprès du grand public pour expliquer ce qu'est le Mercosur et ce que l'agriculture française risque s'il est signé".
Le but n'est d'ailleurs pas de "bloquer les gens qui rentrent chez eux ou vont au boulot". Raison pour laquelle une voie a été laissée ouverte sur la route. "On a un programme déjà bien établi et on sait qu'on ressortira dans les semaines à venir", assure le patron des JA91.
Une centaine d'agriculteurs à Vélizy-Villacoublay
Les premiers tracteurs sont arrivés sur la N118 à Vélizy-Villacoublay et se mettent en place. Une dizaine pour environ une centaine d'agriculteurs, selon la FNSEA. Les forces de l'ordre sont sur place pour sécuriser le convoi, a constaté notre journaliste sur place.
Une voie reste encore disponible pour laisser les véhicules circuler. "Le but n'est pas d'emmerder les gens", avance un agriculteur. "On est là pour sensibiliser les Français, pas pour les empêcher de rentrer chez eux", explique Victor, agriculteur au Pussay.
Macron assure que "la France ne signera pas le traité Mercosur en l'état"
Actuellement en Argentine, où il a rencontré son homologue argentin Javier Milei, Emmanuel Macron est revenu sur le Mercosur qui provoque la colère des agriculteurs en France.
"La France ne signera ce traité en l'état, qui serait très mauvais pour notre agriculture", a-t-il assuré.
Retrouvez notre article dédié aux déclarations d'Emmanuel Macron sur le Mercosur.
Bruno Retailleau plaide pour une "tolérance zéro" en cas de "blocage durable"
Le ministre de l'Intérieur a détaillé ce dimanche les "trois limites" que le mouvement des agriculteurs ne doit pas franchir afin d'éviter une intervention des forces de l'ordre "pour assurer la liberté de circulation".
"Le droit de manifester est un droit constitutionnel, évidemment, mais il y a des limites", a affirmé le ministre de l'Intérieur sur RTL. En l'occurence : "pas d'atteintes aux biens, pas d'atteintes à plus forte raison aux personnes, et pas d'enkystement, pas de blocage durable parce que sinon, ce sera tolérance zéro".
Signer le traité Mercosur "serait une mise à mort de l'agriculture française" pour un responsable local de Jeunes agriculteurs
Loïc Rivière, président des Jeunes Agriculteurs d'Hourdan, s'apprête à rejoindre le convoi de tracteurs dans les Yvelines. Une manière pour lui de "lutter contre le Mercosur".
"Le signer serait une mise à mort pour l'agriculture française, prévient-il pour BFMTV. Produire du poulet au Brésil ou en Argentine coûte moins cher qu'en France, on ne peut pas lutter".
Un agriculteur de l'Essonne dénonce le "manque de compétitivité" des entreprises françaises par rapport aux autres Européens
Nicolas Galpin, agriculteur à Auvernaux dans l'Essonne, se rend au rassemblement de Vélizy à bord de son tracteur avec un petit convoi. "On a pris tellement de retard avec les précipitations du mois d'octobre que certains collègues sont toujours en train de semer et de travailler la terre", explique-t-il à BFMTV.
"On reste motivé car toutes nos exploitations sont dans le rouge. Il y a des factures que l'on arrive pas à payer. Il y a un manque de compétitivité de nos entreprises par rapport à nos collègues européens. Il faut que cela bouge !", estime-t-il.
Lui même a travaillé jusqu'à minuit ce samedi pour pouvoir être au point de rendez-vous ce dimanche après-midi. Il pense "étaler la mobilisation jusqu'au mois de janvier".
Quatre convois en direction de la N118
En tout, quatre convois de tracteurs sont concernés. Le 1er parti de la RN12 avec un premier arrêt au niveau d'une concession de matériel agricole à Bazainville (Yvelines). Le second lui, de la RN20 puis N104 avec un premier arrêt à Morigny-Champigny (Essonne).
Le troisième convoi est parti de l'A10 avec un arrêt à la barrière de péage de Longvilliers (Yvelines). Enfin, le quatrième et dernier convoi de la Seine-et-Marne par l'A6, la RN 104 et la RN 118 avec un rassemblement à Auvernaux (Essonne).
Une centaine de tracteurs attendus
Selon la préfecture des Yvelines ce matin à BFMTV, une centaine de tracteurs devaient se rassembler dès 17h sur la N118 en direction de Paris à hauteur de la base aérienne 107 de Vélizy-Villacoublay.
Au moins deux compagnies de CRS sont mobilisées dans ce secteur pour les empêcher d'avancer vers le Pont de Sèvres et donc Paris. Un dispositif qui pourra évidemment "évoluer en fonction de l'évolution de la situation", appuie une source policière à BFMTV.
Une mobilisation sur les routes franciliennes
Bonjour à tous et bienvenue dans ce live dédié à la mobilisation des agriculteurs en Ile-de-France. En protestation contre l'accord de libre-échange de l'Union européenne avec des pays d'Amérique du Mercosur, les syndicats ont appelé à se rassembler sur la N118.