Des riverains accusent l'aéroport d'Orly de ne pas respecter les couvre-feux

"Quand vous vous couchez après le dernier avion à 23h30, vous essayez de dormir mais dix minutes après un autre avion passe" raconte Luc, habitant de Sucy-en-Brie, qui vit un calvaire en raison des nuisances sonores de l'aéroport d'Orly, qui commencent très tôt le matin et finissent tard le soir.
Résident depuis 15 ans dans la commune, Luc a développé une connaissance fine des avions qui le dérangent. "Là, vous avez un 330-200 de Air Algérie. C'est un petit ça, c'est EasyJet. Vous avez une Vueling de Milan", repère cet habitant avec son sonomètre à la main.
18 infractions en un mois
En principe, un couvre-feu est en vigueur entre 23h30 et 6h du matin pour maintenir les avions au sol. Mais les infractions ne sont pas rares selon une association d'habitants qui en recensent 18 pour le mois de juin dernier.
"Non seulement, nous souhaitons que le couvre-feu soit respecté. Et on demande à ce qu''il soit élargi à huit heures de sommeil", revendique Didier Serre, vice-président de l'association de Défense des riverains de l'aéroport Paris Orly
Pour justifier ces dépassements d'horaires, les compagnies invoquent les retards au décollage ou des urgences.
Pour Jean Serrat, consultant aéronautique pour BFMTV, il faut mieux encadrer les décollages et les atterrissages. "On ouvre Orly à 6h00 mais les avions ne pourraient se poser qu'à partir de 6h30. Il s'agirait aussi d'autoriser des créneaux jusqu'à 23h00 comme l'aéroport ferme à 23h30", indique-t-il.
En cas de non-respect du couvre-feu sans justification, les amendes peuvent s'élever jusqu'à 40 000 euros.