Des retraitées nonagénaires se lancent le défi de gravir les marches de la Tour Eiffel

(illustration). - Ludovic MARIN © 2019 AFP
Jeanne, Monique, Rose, Geneviève, Paulette, Josette… et 327 marches, ou comment donner un challenge sportif inédit à des femmes se rapprochant de leur centième anniversaire. C'est le défi fou lancé par Jérémie Vendevelde, préparateur physique et professeur d’éducation physique adaptée à la santé, aux résidentes de l'Ehpad Saint- Vincent-de-Paul à Troyes (Aube).
Depuis des semaines, elles sont six femmes, âgées de 89 à 99 ans, à s'entraîner sans relâche dans la résidence troyenne pour atteindre l'objectif de monter jusqu'au premier étage de la Tour Eiffel à pied, lundi 15 mai prochain.
D'ailleurs, celles qui se sentiront aptes pourront même pousser le défi encore plus loin, en tentant de monter jusqu'au deuxième étage du monument iconique parisien, soit un total de 674 marches à gravir.
Pour réussir leur défi, comme le raconte le quotidien régional L'Est Eclair, les six nonagénaires laissent de côté leurs cannes et montent les trois étages de la résidence Saint-Vincent-de Paul, soit un total de 50 marches. Comme ce sera le cas à la Tour Eiffel, les Auboises sont surveillées par un dispositif suivant leur rythme cardiaque.
"Je surveille leur forme, on s’octroie des pauses, des verres d’eau et on redescend par l’ascenseur. Puis on remonte à plusieurs reprises, cinq, six, huit fois", explique leur coach, Jérémie Vendevelde.
Avec Elodie Debercq, l'animatrice de la résidence, Jérémie Vendevelde assure fixer "des objectifs réalisables" à ces retraitées. "Certaines dames ne montaient pas une seule marche quand on a commencé fin 2022. Voyez un peu les progrès qu’on peut faire à tout âge", s'exclame-t-il.
Mental et physique, l'alliage indissociable
C'est effectivement le cas de Geneviève, la doyenne du groupe de grimpeuses. Un mois auparavant, comme elle le raconte au journal lorrain, elle ne se déplaçait qu'en fauteuil roulant, notamment à cause d'un hiver rude.
Mais pourtant, à force d'entraînement, la magie opère et Geneviève réussit à monter les marches. Un important travail physique, mais aussi mental. Cet aspect psychologique est loin d'être mis de côté par le préparateur physique de la résidence. D'ailleurs, comme l'avoue Rose, l'une des résidentes de l'Ehpad aubois, "au départ on n'y a pas trop cru, c'est vrai". Aujourd'hui, force est de constater que le mental les aura bien aidées à gravir les échelons de l'entraînement.
Et pour faire du bien au moral de ces retraitées au mental d'acier, une récompense est aussi prévue après la matinée sportive du 15 mai prochain. Un restaurant est prévu le midi, avant de se diriger vers la Seine et les bateaux-mouches pour une petite virée entre les monuments parisiens.