"Colère et indignation" d'élèves de HEC après les propos d'un professeur sur Israël

Des propos polémiques. L’affaire commence au lendemain de l’attaque du Hamas contre Israël, survenue le 7 octobre dernier. Sur son compte X, Alberto Alemanno, un professeur de l’école de commerce HEC, publie alors un premier message à propos du conflit.
"Horrifié par les attaques contre Israël, mais profondément mal à l’aise face au soutien unilatéral de l’Union européenne à Israël face aux attaques du Hamas. C'est aussi un soulèvement des colonisés", écrivait ce dernier dans son post.
Ce dernier est finalement modifié par son auteur. Disparaît alors le terme de "colonisés" dans la nouvelle version du message. Des captures d'écran de ce premier message sont toutefois toujours disponibles sur le réseau social.
Son message amendé affirme désormais: "Horrifié par les attaques contre Israël qui doivent être fermement condamnées. Pourtant, je doute que le fait que l’Union européenne prenne parti puisse désamorcer le conflit".
État "apartheid", coupable de "génocide"
Les propos d'Alberto Alemanno iraient même plus loin. En public, le professeur n’hésiterait pas à qualifier Israël d’État "apartheid", coupable de "génocide", selon une tribune lancée par d'anciens élèves d’HEC.
Dans cette tribune, les anciens élèves disent prendre la parole pour exprimer "colère et indignation devant le silence de notre école".
"Une ligne rouge a été traversée, dans un contexte explosif, notamment dans le monde académique", abonde Ouriel Ohayon, signataire de la tribune, sur BFMTV.
Ce dernier appelle également la direction d'HEC "à rompre avec ce silence terrifiant, inquiétant".
Les anciens élèves attendent désormais que la direction d’HEC prenne la parole vis-à-vis des positions de son professeur. Dans cette tribune, ils expliquent avoir contacté le président de l’école de commerce. Des mails restés jusqu’à maintenant sans réponse selon eux.
La prestigieuse école de commerce s'est exprimée sur le sujet ce jeudi 23 novembre sur après-midi sur X (anciennement Twitter).
"Le Professeur Alberto Alemanno a récemment tenu sur ses réseaux sociaux personnels des propos qui ont suscité une vive émotion et pour lesquels il a depuis officiellement exprimé ses regrets", indique HEC.
Ces propos "expriment des opinions personnelles et n’engagent en aucun cas HEC Paris", appuie l’école. Elle précise que "dans le contexte actuel, le rôle d’HEC en tant qu’institution académique reste plus que jamais de faire avancer le dialogue et la connaissance".
Et ce, "tout en respectant la dignité et les sensibilités de chaque individu, ainsi que la liberté académique de ses professeurs".