Israël annonce à l'ONU que seule la moitié des camions d'aide entreront à Gaza

Des camions transportant de l'aide humanitaire et du carburant entrent dans la bande de Gaza par le poste frontière de Kerem Shalom à Rafah, Gaza, le 17 février 2025, lors du cessez-le-feu, - Abed Rahim Khatib / ANADOLU
Israël a informé ce mardi 14 octobre que les Nations Unies qu'il n'autoriserait que 300 camions d'aide, soit la moitié du nombre convenu, à entrer chaque jour dans la bande de Gaza à partir de mercredi, montre un document consulté par Reuters et confirmé par l'ONU.
Ce document précise également qu'aucune cargaison de carburant ou d'essence ne pourra entrer dans l'enclave palestinienne, sauf pour des besoins précis liés au fonctionnement des installations humanitaires.
Olga Cherevko, porte-parole du Bureau de coordination des affaires humanitaires des Nations unies à Gaza, a confirmé que les Nations unies avaient reçu cette note émanant de l'organe de l'armée israélienne qui supervise l'acheminement de l'aide dans la bande de Gaza.
"Nous avons un besoin urgent de traitements"
Cet organe, le COGAT, a déclaré vendredi qu'il s'attendait à ce qu'environ 600 camions d'aide entrent quotidiennement dans la bande de Gaza pendant le cessez-le-feu entré en vigueur la semaine dernière.
À Genève, l'ONU et le Comité international de la Croix-Rouge ont réclamé l'ouverture de tous les points de passage pour permettre d'acheminer davantage d'aide humanitaire dans le territoire aux infrastructures largement détruites.
"Nous avons un besoin urgent de traitements anticancéreux" et d'incubateurs pour les soins néonataux, plaide en écho Mohammed Abou Salmiya, directeur de l'hôpital al-Chifa à Gaza.
Dans la ville où des bulldozers déblayaient des décombres mardi, "la priorité absolue" est selon le maire Yahya al-Sarraj "d'ouvrir les routes et "un besoin urgent de matériaux de construction, notamment de ciment".
Lundi, lors d'un sommet sur Gaza en Egypte, M. Trump a cosigné une déclaration visant à cimenter le cessez-le-feu après l'échange d'otages et de détenus entre Israël et le Hamas convenu dans le plan négocié sous l'égide des Etats-Unis, l'Egypte et le Qatar.