Colère des agriculteurs: comment s'organisent les cantines franciliennes?

Après plusieurs jours de mobilisation, les agriculteurs restent déterminés. En Ile-de-France, huit autoroutes sont encore bloquées autour de Paris, compliquant les livraisons.
Pourtant, les cantines des écoles franciliennes réussissent à proposer aux enfants des repas, grâce à l'organisation des différents maillons. Tout d'abord les livreurs, comme Lionel, doivent se lever plus tôt pour ne pas subir les bouchons liés à la fermeture de certaines routes.
Mercredi matin "un peu compliqué comme l'autoroute A6 était fermé", explique Lionel au micro de BFM Paris Ile-de-France. "À 2h30 j'étais déjà debout pour pouvoir respecter les horaires", détaille le livreur.
Seules 20% des denrées viennent de Rungis
Car à la cuisine centrale du 13e arrondissement de Paris, chaque jour, c'est un véritable défi: plus de 1.800 repas sont cuisinés. Il a donc fallu s'organiser. "On a toujours des stock-tampon, au cas où, on manque d'un produit", précise Pedrosa Domingos, magasinier à la cuisine centrale de Baudricourt.
"On met ce stock-tampon là en service pour qu'on puisse nourrir les enfants", poursuit ce dernier. Pour cela ce sont en majorité des produits issus de producteurs de la région qui sont préparés.
Seules 20% des denrées proviennent de Rungis. Alors si le responsable était plutôt inquiet au début du mouvement, il est désormais plus serein.
"On a des stocks suffisants pour pouvoir répondre et fabriquer des repas dans les jours prochains. Si le mouvement ne dure pas trop longtemps et s'il n'y a pas eu de véritables blocages", estime Jean-Pierre Rigieri, directeur de la caisse des écoles du 13e arrondissement de Paris.
Huit cantines dépendent de cette cantine centrale.