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Paris Île-de-France

Chilly-Mazarin: un adolescent éborgné lors des émeutes, une enquête confiée à l'IGPN

L'IGPN (photo d'illustration).

L'IGPN (photo d'illustration). - Stéphane de Sakutin - AFP

Jalil, âgé de 15 ans au moment des faits, a expliqué avoir été touché par un tir de LBD lors de la nuit d'émeutes du 1er au 2 juillet à Chilly-Mazarin.

Une enquête a été ouverte le 4 juillet et confiée à l'IGPN, la "police des polices", après qu'un adolescent a été éborgné lors des émeutes urbaines dans la nuit du 1er au 2 juillet à Chilly-Mazarin (Essonne), a indiqué mardi le parquet d'Évry à l'AFP.

Le ministère public a ouvert une enquête préliminaire pour violences volontaires commises par une personne dépositaire de l'autorité publique "dès que les faits ont été portés à [sa] connaissance", a poursuivi le parquet, confirmant une information de Streetpress.

La famille et l'adolescent ont porté plainte auprès de l'Inspection générale de la police nationale (IGPN), selon une source proche du dossier.

Il perd la vue de l'œil droit

Jalil M., 15 ans au moment des faits, a expliqué à Streetpress avoir été touché par un tir de LBD lors de la nuit d'émeutes du 1er au 2 juillet dans cette ville située à une quinzaine de kilomètres au sud de Paris. Toujours selon ce média, il a par la suite été hospitalisé en urgence et a perdu la vue de l'œil droit.

"Selon les premiers éléments de l'enquête, le tir a eu lieu pendant les émeutes urbaines et alors que les forces de l'ordre faisaient l'objet de tirs de mortiers d'artifice", a détaillé le parquet à l'AFP.

Le jeune garçon a relaté à Streetpress ne pas avoir lui-même participé à ces tirs. Dans la vidéo publiée par ce média, l'adolescent témoigne face à la caméra, l'œil droit dissimulé par un épais bandage, visiblement choqué.

Le "soutien" de la maire

Jointe par l'AFP, la maire DVG de Chilly-Mazarin, Rafika Rezgui, a exprimé son "soutien" à la famille de l'adolescent et assuré être en contact avec eux pour s'assurer que Jalil "bénéficie du suivi médical et psychologique auquel il a droit".

Les faits se sont déroulés alors que plusieurs villes françaises étaient le théâtre de violences nocturnes après la mort du jeune Nahel, tué lors d'un contrôle routier par un policier le 27 juin à Nanterre (Hauts-de-Seine).

La cheffe de l'IGPN, Agnès Thibault-Lecuivre, avait déclaré le 12 juillet devant la commission des lois de l'Assemblée nationale que son service avait été saisi de 21 enquêtes "de nature et de gravité très différente" sur les agissements des forces de l'ordre lors de ces manifestations et émeutes.

A.T. avec AFP