"Chaque euro compte": la mairie de Paris demande la gratuité des transports pour les bénévoles de Paris 2024

"Pour reprendre vos propres mots, madame la présidente: 'Il n’est pas question que les Franciliennes et les Franciliens paient ce coût.'" Dans une lettre adressée ce mardi 5 décembre à la présidente d'Île-de-France Mobilités, Valérie Pécresse, le premier adjoint à la ville de Paris Emmanuel Grégoire et l'adjoint en charge des sports Pierre Rabadan demandent un retour sur les tarifs annoncés sur le réseau francilien pour les JO de Paris 2024.
Ils dénoncent tous deux "un coup de massue supplémentaire pour les Parisiens et les Franciliens qui seront pris au portefeuille dans cette période d'inflation où chaque euro compte", rappelant ainsi que le prix du ticket de métro devrait doubler pour la période des Jeux, passant de 2,10 euros aujourd'hui à 4 euros entre le 20 juillet et le 8 septembre prochains.
"Nous regrettons totalement et nous condamnons la décision unilatérale de Valérie Pécresse d'augmenter les prix dans les transports pendant les JO", a lancé Emmanuel Grégoire sur l'antenne de BFM Paris Île-de-France ce mercredi.
Un retour aux tarifs habituels?
Le premier adjoint à la mairie de Paris dénonce, dans la lettre, une hausse du coût des transports "en opposition totale avec la vision" de la ville de Paris, qui avait d'ailleurs proposé la gratuité des transports pendant les JO lors de sa candidature.
Le premier adjoint à la mairie de Paris "trouve dommage" que le sujet n'ait pas été abordé avant. Il espère que Valérie Pécresse "renonce à cette hausse" et revienne sur sa décision.
Un sujet de nouveau abordé, alors même que la division autour du prix du ticket de métro pendant l'événement s'accompagne d'une nouvelle hausse du tarif du pass Navigo, qui passera ainsi à 86,40 euros au 1er janvier 2024.
Une augmentation qu'Île-de-France Mobilités avait justifiée par un besoin de financement des transports en commun francilien, et que dénonce la ville de Paris.
"Vous ne pouvez pas faire peser sur les Jeux votre incapacité à trouver un système de financement pérenne des transports en commun en Île-de-France", dénonce la lettre des adjoints.
Sur BFM Paris Île-de-France, Emmanuel Grégoire affirme que la période post-Covid a été "mal gérée" et a entraîné les difficultés de financement mises en avant par Valérie Pécresse.
Ils rappellent également que de nombreux bénévoles et travailleurs saisonniers sont attendus dans la capitale pendant les JO. "Vous oubliez par la même occasion les volontaires des Jeux et qui devront payer jusqu’à 140 euros pour pouvoir se déplacer de façon écologique, alors que leur présence est indispensable pour la bonne tenue de cet événement."
À ce titre, et craignant même que le coût des transports n'encourage "l'emploi de la voiture individuelle", les deux adjoints demandent la gratuité des transports en commun pour les bénévoles des JO, mais aussi le maintien des tarifs habituels sur le réseau Île-de-France Mobilités.
Les adjoints demandent aussi une réunion pour aborder la question du coût des transports en commun pendant les JO, "en présence des acteurs concernés que sont l'État, Île-de-France Mobilités, la ville de Paris et le Comité d'organisation des Jeux."
Une réunion doit déjà avoir lieu ce mercredi entre la maire de Paris, les maires d'arrondissement et le préfet de police Laurent Nuñez, notamment à propos de l'aspect sécuritaire lors des JO.