"Ça n'est pas acceptable": Francis Szpiner dénonce un squat de migrants dans une école de la rue Erlanger à Paris

Depuis quelques mois, entre 500 à 600 jeunes migrants squattent une école, désaffectée, qui doit être reconstruite et dont la mairie est propriétaire. L'établissement, située rue Erlanger, dans le 16e arrondissement de Paris, accueillerait 28 nationalités selon les associations.
Ce lundi, une audience a eu lieu au tribunal judiciaire de Paris . D'un côté, les associations dénoncent une crise humanitaire tandis que de l'autre, les riverains demandent à ce que cette situation cesse.
Des conditions sanitaires "catastrophiques"
"Nous n'avons pas cessé d'alerter la mairie de Paris sur le risque d'invasion de l'école et qu'elle soit gardée", a déclaré Francis Szpiner, maire Les Républicains du 16e arrondissement de Paris et avocat. De 200 jeunes dans un premier temps, ils seraient passés à "300, 400" puis entre 600 et 650. "Ils ne sont pas arrivés là par hasard", estime le maire du 16e.
"Une bombe à retardement"
Sur le plateau de BFMTV, ce mercredi, l'élu dénonce des conditions sanitaires "catastrophiques. Il n'y a pas de douches, seulement un point d'eau dans la rue". "Plus les gens se regroupent, plus les conditions sanitaires sont déplorables. C'est une bombe à retardement", déplore encore l'élu.
Seule la mairie de Paris pourrait engager une procédure d'expulsion. Ce lundi, la mairie a plaidé pour que cette expulsion soit ordonnée.
"Ce que demandent les associations, c'est que cette expulsion soit ordonnée sous la condition de relogement. Ce qui n'est pas possible juridiquement et surtout ce qui n'est pas acceptable parce que ce serait encourager ce type d'occupation", estime Francis Szpiner.
Selon lui, il y aurait 120.000 places dont 50.000 places d'hôtel dont "la moyenne d'occupation est de quatre ans".
"Ça coûte plus de 400.000 euros à l'Etat. Donc un moment donné, ça pose le problème de la politique d'immigration", juge-t-il.
Pour la maire du 16e, la grande majorité de ces migrants qui se présentent comme mineurs isolés seraient en réalité majeurs. "Pour permettre aux gens de rester, les associations demandent une présomption de minorité", affirme-t-il.
La décision devait être rendue le 26 juillet, mais au vu de l'urgence, elle sera finalement rendue le 30 juin.