A Notre-Dame, "nous tiendrons le délai": le général Georgelin garde l'objectif d'une réouverture en 2024

Le toit de Notre-Dame de Paris, le 24 novembre 2020 - Martin BUREAU © 2019 AFP
"Nous tiendrons le délai" de rendre Notre-Dame au culte et à la visite en 2024, a affirmé jeudi sur France Inter le général Jean-Louis Georgelin, président de l'Etablissement public chargé de reconstruire la cathédrale, deux ans après l'incendie. "La mission est difficile, a-t-il admis. Il faut se concentrer sur l'objectif de rendre la cathédrale au culte et à la visite en 2024. C'est ce que veut le président de la République et nous tiendrons le délai".
Le général était interrogé à l'occasion du deuxième anniversaire de l'incendie de Notre-Dame et alors qu'il s'apprêtait à s'y rendre en compagnie d'Emmanuel Macron et de la ministre de la Culture Roselyne Bachelot.
Emmanuel Macron s'était rendu sur place le soir du sinistre, mais le général a révélé être revenu avec lui une autre fois "de manière très discrète un soir", des semaines après l'incendie.
Célébrer une messe en 2024
"L'objectif est bien de célébrer un office en 2024, ce qui ne veut pas dire que tout sera terminé. A l'intérieur, j'espère qu'on aura pratiquement terminé, que le transept aura été réparé, l'orgue somptueux aura été remonté et harmonisé, l'aménagement intérieur aura été fait, et qu'on pourra revisiter la cathédrale et y célébrer les offices".
"Peut-être des chapelles ne seront pas terminées, et, bien sûr à l'extérieur il y aura des travaux", a-t-il ajouté. "Depuis la première pierre posée en 1163, la cathédrale est en chantier", a-t-il fait valoir. Le général admet que le chantier n'est pas toujours facile à piloter: "En France c'est compliqué de piloter. Il y a un pilote, c'est sûr, mais il y a beaucoup de copilotes qui voudraient rentrer dans le cockpit".
Des niveaux de plomb encore "élevés" dans la cathédrale
Interrogé sur la contamination au plomb, le général Georgelin s'est voulu rassurant: "sur l'environnement de l'extérieur de la cathédrale que nous contrôlons régulièrement, les chiffres sont bons et sont conformes à ce qu'on trouve dans Paris, et parfois meilleurs".
"Dans la cathédrale, a-t-il ajouté, nous avons encore des niveaux de plomb élevés mais pas de plomb dans l'atmosphère. Nous contrôlons régulièrement nos compagnons", a-t-il assuré, soulignant "le strict respect des consignes très dures du code du travail".
Alors que certains disent que les 833 millions d'euros de dons et promesses de dons sont excessifs, et d'autres au contraire qu'ils sont insuffisants, Jean-Louis Georgelin a donné son évaluation "à ce stade": "nous aurons besoin de tous ces dons pour tous les travaux nécessaires pour mettre debout cette cathédrale". Mais, a-t-il dit, la question des coûts doit être "évaluée de manière constante".