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"C'est une inquiétude": après le cyclone Chido, les autorités préoccupées par un retour du choléra à Mayotte

Une femme transporte de l'eau à Pamandzi, sur le territoire français de Mayotte, dans l'océan Indien, le 17 décembre 2024, après que le cyclone Chido a frappé l'archipel.

Une femme transporte de l'eau à Pamandzi, sur le territoire français de Mayotte, dans l'océan Indien, le 17 décembre 2024, après que le cyclone Chido a frappé l'archipel. - Dimitar Dilkof/AFP

"Bien sûr que c'est une inquiétude", a déclaré ce mercredi la ministre de la Santé démissionnaire Geneviève Darrieussecq au sujet du choléra qui n'a, pour l'heure, pas été détecté à Mayotte.

Le choléra n'a pas été décelé à Mayotte après le passage du cyclone Chido qui a dévasté l'archipel, mais son retour reste "une inquiétude", a déclaré ce mercredi 18 décembre sur LCI Geneviève Darrieussecq, la ministre démissionnaire de la Santé.

"Il n'y a pas aujourd'hui de raison de penser que le choléra serait présent, mais bien sûr que c'est une inquiétude puisqu'il y avait du choléra le printemps dernier, jusqu'au mois de juillet", a commenté la ministre.

L'archipel a connu une épidémie cette année qui a fait cinq morts. Entre mars et juillet 2024, Mayotte a recensé 221 cas de choléra (214 confirmés, 7 probables) causés par une souche très résistante aux antibiotiques. Selon le bulletin de Santé publique France, 14 cas graves ont nécessité une hospitalisation en réanimation. Aucun nouveau cas n'a été signalé depuis le 12 juillet dernier.

Le choléra se propage via la consommation d'eau ou d'aliments souillés par les matières fécales d'un malade et peut provoquer des diarrhées aiguës, voire entraîner la mort par déshydratation.

Des stocks de médicaments

"Nous faisons bien sûr des réserves de vaccin (...) afin de pouvoir les déployer si nécessaire", a ajouté Geneviève Darrieussecq, évoquant également la distribution de pastilles de chlore pour l'eau et la diffusion de messages de prévention auprès de la population.

"Notre première urgence, c'est de pouvoir distribuer dans de bonnes conditions l'eau acheminée" sur l'archipel de l'océan Indien pour venir en aide à la population, a-t-elle souligné.

La ministre démissionnaire de la Santé a également indiqué que les médicaments étaient d'une manière générale "en stocks suffisants". "Le grossiste répartiteur sur l'île a des stocks qui n'ont pas été abîmés, et nous avons envoyé d'autres médicaments."

Selon la ministre, quelque 51 évacuations sanitaires ont eu lieu vers la Réunion à ce jour, pour l'essentiel des patients "qui ont des maladies chroniques lourdes et nécessitent des soins lourds".

https://twitter.com/chussonnois Céline Hussonnois-Alaya avec AFP Journaliste BFMTV