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Nantes

Loire-Atlantique: un rassemblement contre la venue de Sébastien Chenu, malgré l'interdiction de manifester

Le député RN Sébastien Chenu à l'Assemblée nationale le 18 juillet 2024.

Le député RN Sébastien Chenu à l'Assemblée nationale le 18 juillet 2024. - STEPHANE DE SAKUTIN / AFP

Un rassemblement, interdit par la préfecture, a eu lieu ce samedi 26 octobre à Vertou près de Nantes contre la réunion de rentrée du Rassemblement national de Loire-Atlantique, et la venue à cette occasion du député et vice-président du parti Sébastien Chenu.

Le préfet des Pays de la Loire a affirmé sur X ce samedi 26 octobre qu'un "rassemblement non déclaré est en cours dans le centre-ville de Vertou", une commune de la métropole nantaise (Loire-Atlantique).

Des appels de plusieurs collectifs anti-fascistes avaient en effet été émis ces derniers jours pour protester contre une réunion de rentrée de la fédération du Rassemblement national du département, en présence du député du Nord et vice-président du parti, Sébastien Chenu.

Le maire de la ville de Vertou, Rodolphe Amailland, avait ainsi pris un arrêté ce vendredi 25 octobre pour interdire "tout rassemblement sur le territoire de la commune" de ce samedi 14 heures jusqu'à minuit.

De son côté, le préfet de la région Fabrice Rigoulet-Roze a interdit, selon un communiqué, "le port et le transport, sans motif légitime, d'objets pouvant constituer une arme" ou encore le "port, le transport et l'utilisation d'artifices de divertissement et d'articles pyrotechniques" entre ce samedi 10 heures et ce dimanche 7 heures pour les communes de Vertou, Nantes, Saint-Sébastien-sur-Loire et Rezé.

"Des projectiles ont été jetés par les manifestants"

Malgré ces interdictions, près de 150 manifestants se sont rassemblés dès 15 heures à Vertou, selon Ouest-France. France Bleu fait de son côté état de 150 à 200 manifestants.

La préfecture assure sur X que des "projectiles ont été jetés par les manifestants, qui ont tenté un passage en force contre les policiers et gendarmes".

Les manifestants essayaient d'atteindre le bâtiment municipal qui devait accueillir la réunion du RN, selon Ouest France. Ce même bâtiment avait été recouvert de peinture et de tags hostiles au parti d'extrême droite dans la nuit du 24 au 25 octobre. Les forces de l'ordre "ont fait usage de gaz lacrymogène", souligne la préfecture sur X appelant à "éviter les déplacements sur la zone".

Dans son arrêté, le maire de la ville justifiait sa décision d'interdire la manifestation par "la vive réaction de l'ultra-gauche locale" à la venue du vice-président du RN à Vertou. Cette "ultra-gauche" "s’est exprimée sur les réseaux sociaux et dans la presse locale en "promettant d’empêcher sa venue" et en indiquant "réfléchir à la possibilité d’organiser une contre-manifestation".

"Il existe un risque avéré de troubles graves à l'ordre public", a estimé l'édile rappelant que "le fait d’avoir organisé une manifestation sur la voie publique ayant été interdite dans les conditions fixées par la loi est puni de six mois d’emprisonnement et de 7.500 euros d’amende".

Juliette Brossault