L'ouragan Irma "a un lien avec le réchauffement climatique"
L’ouragan Irma a dévasté les îles de Saint-Barthélemy et Saint-Martin. Classé en catégorie 5, le niveau maximal sur l’échelle de Saffir-Simpson qui détermine la puissance de ces phénomènes, Irma est l’ouragan le plus puissant jamais enregistré dans les Antilles.
"Il y a clairement un lien avec le réchauffement climatique" sur la base de données scientifiques précises, explique Jean-Louis Caffier, consultant climat de BFMTV. Selon lui le réchauffement de l’atmosphère réchauffe les océans, ce qui favorise la création d’ouragans.
Le cyclone, qui s’est formé au larges de côtes africaines, "n’a fait que s’intensifier, puisant son carburant dans les eaux chaudes de l’Atlantique", précise ainsi la spécialiste météo de BFMTV Daniela Prepeliuc.
Les températures de l’océan sont en effet supérieures aux normales de saison, avec une température qui atteint actuellement 29 degrés.
Des ouragans de plus en plus puissants
La puissance d’Irma serait donc un avant-goût de ce que va susciter le changement climatique dans les années à venir.
C’est une tendance "qu’on observe sur les 30 dernières années", affirme Jean-Louis Caffier. "Les ouragans de force 2 à 3 déclinent mais ceux d’intensité 4 à 5 augmentent. Les courbes se sont croisées il y a une quinzaine d’années".
Ces cyclones dépassent les 250 km/h, occasionnant de nombreuses victimes et des dégâts matériels conséquents.
Un bilan très lourd
"Le bilan sera lourd" après le passage de cet ouragan d’une force "inédite dans cette région du monde", affirme ainsi le spécialiste. Les rafales de vents ont dépassé les 300 km/h et des vagues de douze mètres de haut ont déferlé sur les côtes de Saint-Barthélemy et Saint-Martin.
Si ces îles des Antilles françaises ne sont plus en alerte violette qui implique le confinement des populations, elles sont toujours placées en alerte grise. "Cela veut dire qu’il y a toujours un danger, avec une houle et des passages pluvieux dangereux", explique Daniela Prepeliuc.