"On est dans l'attente des experts": à Saint-Nicolas-de-Redon, l'heure est au nettoyage après les crues historiques

Si l’eau de la Vilaine a quitté les rues de la commune de Saint-Nicolas-de-Redon (Loire-Atlantique) pour rentrer dans son lit, chez les habitants, les stigmates sont encore bien présents. L'heure est au nettoyage et à l'évaluation des dégâts.
Dans sa maison d'enfance, Zjoske trie et jette ce qui a été détruit par les inondations historiques de fin janvier. Le rez-de-chaussée a été envahi par 90 cm d'eau et est désormais hors d'usage.
"Il y a pas mal de choses à moi qui étaient restées là, et j'ai perdu pas mal de choses", déplore auprès de BFMTV la sinistrée. "Ça fait un peu mal, ce n'est pas remplaçable tout ça." La résidente ne sait pas encore le montant qu'elle pourra recevoir de la part de son assurance.
La Caisse centrale de réassurance (CCR) a estimé ce jeudi 6 février à un chiffre situé entre 130 et 160 millions d'euros le coût des dégâts engendré par les très fortes crues qui ont touché la Bretagne, notamment l'Ille-et-Vilaine et la Loire-Atlantique.
"Il faut que ça sèche le plus vite possible pour limiter les dégâts"
Les habitants ont été pris de court par l'ampleur de la crue, tout comme les professionnels. Dans un magasin d'électroménager de la commune, le stock et les rayons ont été submergés. Si le responsable et les employés avaient surélevé le matériel tant que possible, ils ne s'attendaient pas à une telle montée des eaux. Les dégâts sont encore difficiles à chiffrer.
"Il faut tout débarrasser, faire l'inventaire des produits invendables", affirme Patrice Gué, le responsable de ce magasin d'électroménager, les pieds sur une moquette gorgée d'eau.
"Tout ce qui était au sol est perdu, ça c'est sûr", confirme-t-il pointant du doigt les nombreux équipements touchés, "du petit électroménager" aux "télévisions".
Le propriétaire d'une crêperie à Saint-Nicolas-de-Redon, Loïc, a quant à lui déjà fait quelques travaux d'urgence en attendant la venue des experts. S'il était venu une première fois constater les dégâts quand son restaurant était encore envahi par les crues, le plus dur pour lui a été de découvrir son établissement ravagé une fois que les eaux s'étaient retirées.
"Tout ce qui était isolant, tout ça, était plein d'eau, donc là, il faut que ça sèche le plus vite possible pour limiter les dégâts", nous explique ce propriétaire depuis 12 ans qui subissait une telle crue pour la première fois. "Là, on est dans l'attente des experts, on est un peu coincés quoi..." Loïc ignore encore quand il pourra réouvrir sa crêperie.
Dans les rues de Saint-Nicolas-de-Redon, et Redon, la commune voisine, la Vilaine reste encore à une hauteur relativement importante. Ce jeudi 6 février, à 17 heures, 3,65 mètres ont été relevés.